Testament et apparition de Benoit XVI en Colombie en 2023
Testament et apparition de Benoit XVI à une religieuse colombienne en février 2023
Ébauche de réflexion sur le "Testament (posthume) et apparition de Benoit XVI (décédé le 31 décembre 2022) à une religieuse colombienne en février 2023". Cet enregistrement avait déjà été publié à l’époque sur Gloria.tv. à noter que, le jour de ses funérailles, cette religieuse avait, en rêve, vu Benoît XVI sans gloire.
C’est en m’en tenant aux seuls critères de foi, aux faits déjà connus de la vie de Benoît XVI et aux données intrinsèques au texte, que j’ai écouté et lu attentivement et à plusieurs reprises ce message de Benoît XVI, reçu par sœur Benedicta des Franciscaines de la Sainte-Croix en Colombie, dans une église où on ne célèbre pas en communion avec Bergoglio, le 2 février 2023. Ce testament est relatif au coup d’état de Bergoglio et à ce qu’il a dit juste avant la mort de Benoît XVI. Il a été publié par Radio Maria de Colombie et Mr Gomez en possède l’enregistrement vidéo et le texte écrit (on souhaiterait avoir la vidéo et l’écrit).
J’ai d’abord été étonnée par la longueur du texte relativement à la durée de la 1ère vision de sœur Benedicta dans l’église, le 2 février 2023 : Benoît XVI lui est apparu resplendissant, vêtu d’habits liturgiques et célébrant aussi la messe traditionnelle en latin pendant l’offertoire et le canon, avant de prendre place dans une niche entre St Augustin et St Bonaventure où ils furent tous trois encensés, par des anges puis par le prêtre. Ils semblaient voir à travers la coupole de St Pierre l’état pitoyable de l’Église. Sœur Benedicta a communié en extase puis repris ses esprits, en répétant "Saint Père". Mais on apprend ensuite que la dictée (en latin, comprise en espagnol) a eu lieu plus tard, le même jour à 23 heures, dans sa cellule. On comprend à la fin qu’il s’agit de la deuxième partie (partie Omega) du testament de Benoît XVI, la première partie (partie Alpha) ayant seule été publiée. La seconde a été "brûlée avec les lettres (destinées aux diverses composantes, dont la FSSPX et la FSSP, de l’Église) et l’encyclique (sur Marie Corédemptrice)".
***
Autres hésitations :
J’ai été surprise par la critique du relativisme alors que Benoît XVI a renouvelé en les amplifiant (plus de représentants religieux) les Rencontres interreligieuses d’Assise et a visité des synagogues et des mosquées. Cependant, à son crédit, on doit mettre la publication, le 26 novembre 2023, en tant que Préfet de la Congrégation de la Doctrine de la Foi, d’une Déclaration sur l’incompatibilité entre l’appartenance à l’Église et à la Franc-Maçonnerie et, durant son pontificat, un infléchissement vers la Tradition.
Benoît XVI a dit que la messe traditionnelle n’avait jamais été interdite et a rétabli sa célébration par son Motu Proprio "Summorum Pontificum" de 2007. Cependant, seuls ceux qui acceptaient la nouvelle messe pouvaient continuer à dire celle de toujours.
Le cardinal Ratzinger a reconnu, dans son ouvrage "Principes de la théologie catholique", que Vatican II a été un "contre-Syllabus [Pie IX, 1864] dans la mesure où il représente une tentative pour une réconciliation officielle de l’Église avec le monde tel qu’il était devenu depuis 1789". Désapprouvait-il cette orientation alors qu’il a joué un rôle capital au Concile Vatican II, en tant qu’expert (peritus) du Cardinal Frings, archevêque de Cologne ? Ce dernier fut l’un des trois cardinaux, avec le Cardinal Liénart, évêque de Lille, et le Cardinal Alfrink, archevêque d’Utrecht, à avoir demandé, dès le premier jour, à modifier le règlement.
Benoît XVI fait l’éloge de Jean-Paul II. Or ce dernier a aussi joué un rôle capital au Concile dans l’élaboration de la Constitution pastorale "Gaudium et Spes", sur l’adaptation de l’Église au monde, et a excommunié Mgr Lefebvre.
Enfin, Benoît XVI n’aimait pas St Thomas d’Aquin et a eu des problèmes pour sa thèse de doctorat sur l’Église, d’inspiration augustinienne.
***
En faveur de Benoît XVI :
Concernant la position de Benoît XVI au sujet de Marie Corédemptrice, voici ce qu’on peut lire sur le lien Le pape François, Marie et la notion de co-rédemption - Riposte-catholique :
Voici le Témoignage du Cardinal Toppo, co-président du symposium de Fatima :
"Le samedi 3 juin 2006, j’ai eu de privilège d’avoir une audience privée avec Sa Sainteté le pape Benoît XVI. En demandant cette audience, mon intention première était de présenter au Saint-Père les Acta des exposés théologiques du symposium de Fatima 2005 sur la Co-rédemption de Marie, ainsi que le votum écrit en latin et signé par un nombre significatif de cardinaux et d’évêques qui requièrent la solennelle définition papale de Notre-Dame comme Mère spirituelle de tous les peuples, Corédemptrice, Médiatrice de toutes grâces, et Avocate.
Durant nos 15 minutes d’audience, le Saint-Père a reçu le Votum et les Acta avec un vif intérêt. Il fut surpris que tant de cardinaux et d’évêques aient signé le Votum. Il examina alors brièvement le texte des Acta et dit qu’il voulait lire les Acta avant de les transmettre à la Congrégation pour la Doctrine de la Foi pour examen, comme le prévoit le protocole".
Par ailleurs, Benoît XVI témoigne que, dans sa lutte contre le relativisme, il a été le "plus grand obstacle" aux cardinaux qui voulaient imposer des réformes, incluant son élimination, au sein de l’Église. Or, il convient d’avoir en tête ces versets de l’épitre aux Thessaloniciens :
II Th II
6 Et maintenant vous savez ce qui le retient, afin qu’il ne paraisse qu’en son temps.
7 Car le mystère d’iniquité est actif déjà ; seulement il faut que celui qui le retient encore soit mis de côté.
8 Et alors se manifestera cet impie, que le Seigneur Jésus tuera par le souffle de Sa bouche, et qu’Il détruira par l’éclat de Son avènement.
9 L’avènement de cet impie aura lieu selon la puissance de Satan, avec toutes sortes de miracles, de signes et de prodiges trompeurs,
10 et avec toutes les séductions de l’iniquité pour ceux qui périssent, parce qu’ils n’ont pas reçu l’amour de la vérité pour être sauvés. C’est pourquoi Dieu leur enverra une puissance d’égarement, pour qu’ils croient au mensonge,
11 afin que tous ceux qui n’auront pas cru à la vérité, mais qui auront consenti à l’iniquité, soient condamnés.
Après "8 années de sa charge active", de pontificat visible, Benoît XVI a aussi certainement beaucoup souffert durant ses "10 années de sa charge contemplative", de pontificat invisible, et, sans doute, racheté des erreurs. Il n’est pas étonnant que François ait été son bourreau quand on voit la manière dont il traite ses proches collaborateurs et l’Église toute entière. Si ce qui est dit de sa fin de vie et de sa mort édifiante est vrai, il est très possible qu’il soit au Ciel et on ne peut que s’en réjouir. Ce qui a été écrit sur la conspiration de la mafia St Gall contre Jean-Paul II dans l’ouvrage "La maison battue par les vents – Le roman du Vatican" pourrait bien être vrai de Benoît XVI. Peut-être cela a-t-il été vrai pour Jean-Paul I, Jean-Paul II et Benoît XVI ? Le rôle des présidents américains (Barak Obama) et chinois (PC) pour le contraindre à démissionner en gelant la banque du Vatican et en le menaçant de mort, n’étonne pas (il y a bien une complicité entre ces deux pays).
***
Synthèse en 4 points :
Benoît XVI a abordé beaucoup de questions qui préoccupent l’Église, mais n’a pas tout explicité :
1/ la doctrine, notamment l’ecclésiologie : il ne parle pas de l’ecclésiologie du Concile Vatican II, ni de celle de sa thèse de doctorat, publiée alors qu’il siégeait sur le trône de Pierre. Cependant, il apparaît à sœur Benedicta dans une niche, entourée de celles de deux Docteurs de l’Église franciscains, son cher St Augustin et St Bonaventure et il dit que, lors du Concile Vatican II, il avait vu clairement les erreurs futures venant de sa "mauvaise interprétation".
Semblant oublier la part qu’il a prise dans l’œcuménisme et les réunions interreligieuses, Benoît XVI affirme avoir toujours lutté contre le relativisme et le modernisme qui règnent à la Curie et à sa tête actuelle, François. Il déplore l’emprise de la Franc-Maçonnerie qui étend ses tentacules à l’intérieur et à l’extérieur du Vatican.
Il mentionne la doctrine de la Co-rédemption de la Vierge Marie, au sujet de laquelle il aurait écrit en 3 ans une encyclique signée le 25 mars 2022 (peut-on en connaître le texte ?) et proclamant "solennellement et dogmatiquement" "la Bse Vierge Marie comme Mère, dans l’ordre de la grâce, de tous les peuples, Corédemptrice, Médiatrice et Avocate". Il souligne l’importance de Fatima. Mais qu’en est-il du 3ème secret qu’il a publié en 2000, en rapportant une vision sans paroles, de la consécration de la Russie au Cœur Immaculé de Marie et des bienfaits qui doivent en résulter dans le monde ? Si cette consécration avait été réalisée selon toutes les exigences du Ciel, pourquoi le mal serait-il devenu insurmontable à moins d’une intervention directe de Dieu ?
2/ les sacrements, la nouvelle messe et les nouveaux rituels : Benoît XVI a été vu célébrant la messe traditionnelle en latin qu’il a contribué à libérer en desserrant l’étau ("Summorum Pontificum", 2007). Il met en garde contre la communion dans la main.
Il parle de Bergoglio qui veut détruire l’Église et notamment "enterrer l’Eucharistie pour toujours", "éradiquer le rite extraordinaire" (Motu Proprio "Traditionis Custodes" en 2021, supplantant "Summorum Pontificum", 2007).
Benoît XVI évoque aussi la confession et son sceau inviolable, à propos d’une confession de François qui l’a plongé dans "une longue et douloureuse agonie".
3/ la morale : concernant les pratiques sexuelles qui mettent en cause des clercs et la pratique du satanisme au plus haut sommet de la hiérarchie, il mentionne la purge qu’il a effectuée chez les Légionnaires du Christ ainsi que de la mafia sataniste et maçonnique qui mine l’Église et la foi catholique de l’intérieur, par amour du pouvoir et de l’argent (en plus du plaisir).
Il donne l’exemple de prier pour ses bourreaux et de leur pardonner. Il parle des fins dernières, du jugement personnel et du compte qu’il aura à rendre à Dieu pour lui-même et pour l’Église ; il ne dit rien de l’enfer, mais parle du Ciel (il est avec Dieu) et témoigne "de la vie après la mort".
4/ le gouvernement de l’Église : Benoît XVI atteste qu’il a été élu "successeur de l’apôtre Pierre", et a accepté son élection ; il se dit "Vicaire du Christ, dernier et légitime successeur de l’Apôtre Pierre, à qui le Seigneur a donné la clé du Royaume des Cieux" ; il dénonce la rébellion et la désobéissance au pape, sans jamais parler de Mgr Lefebvre mais seulement du clergé allemand et du collège des cardinaux que Bergoglio, lui, traite de "chien fidèle" ; Benoît XVI rappelle ainsi la nécessité d’obéir à un vrai pape. Benoît XVI a-t-il mis fin à un cycle dans l’Église : "Je me suis senti à ce moment-là (fin de la rédaction de l’encyclique sur Marie Corédemptrice) comme l’Omega qui mettait fin à un cycle dans l’Église et commençait une nouvelle et forte persécution de la foi" ?
Il ne désigne pas François ou "Bergoglio" comme "pape" mais comme "celui qui dirige actuellement l’Église". Il a été élu par un coup d’état, au cours d’un conclave comprenant une majorité de cardinaux maçonniques aux ordres de grandes puissances mondiales (alliance des Etats-Unis et de la Chine pour contraindre Benoît XVI à la démission et promouvoir leur candidat). Bergoglio vise la destruction complète de l’Église jusqu’à "aimer faire souffrir" (laryngectomie [ou trachéotomie en 2005, peu avant sa mort] de Jean-Paul II pour le faire taire, paroles blessantes à l’intention de Benoît XVI) à tuer (assassinat brutal de Jean-Paul I et lent de Benoît XVI outre les tentatives d’assassinats), "éradiquer le dogme", "jeter de la boue sur la Mère de Dieu" (Notre-Dame de Tepeyac et Notre-Dame de Fatima, en présence de laquelle, il a invoqué "le Roi des ténèbres"), "enterrer l’Eucharistie pour toujours" (ballon d’essai en période Covid), "éradiquer le rite extraordinaire" (Motu Proprio "Traditionis Custodes" en 2021) et "effacer Dieu de la surface de la terre" ; Benoît XVI parle du "trône profané de Pierre", d’où sortent de graves erreurs (autour de la 20ème + 27ème mn).
Il parle des "loups vêtus de pourpre" (cardinaux) qui se sont infiltrés dans l’Église pendant le "pontificat" de Jean XXIII.
Il rappelle la primauté du Chef invisible de l’Église : "C’est Notre Seigneur Jésus-Christ qui a vraiment le contrôle de l’Église et en détient en ce moment la charge"
C’est conforme l’enseignement infaillible de Léon XIII dans son encyclique Satis Cognitum, concernant l’indéfectibilité de l’Église, fondée sur le Christ :
Saint Augustin ajoute : "Les infidèles croient que la religion chrétienne doit durer un certain temps dans le monde, puis disparaître. Elle durera donc autant que le soleil : tant que le soleil continuera à se lever et à se coucher, c'est-à-dire tant que durera le cours même des temps, l'Église de Dieu, c'est-à-dire le corps du Christ, ne disparaîtra point du monde" (In Psal. LXXI). Et le même Père dit ailleurs : "L'Église chancellera si son fondement chancelle ; mais comment pourrait chanceler le Christ ? Tant que le Christ ne chancellera point, l'Église ne fléchira jamais jusqu'à la fin des temps. Où sont ceux qui disent : "L'Église a disparu du monde", puisqu'elle ne peut pas même fléchir ? » (Enarratio in Psal. CIII, sermo II, n. 5).
En effet, Pierre n’est pierre que par participation à la Pierre qui est le Christ :
Ainsi Lui [Jésus-Christ] qui est "la pierre principale de l'angle, sur laquelle tout l'édifice construit s'élève comme un temple sacré dans le Seigneur" (Ephes., II, 21), Il a établi Pierre comme la pierre sur laquelle devait être appuyée Son Église. Quand Jésus lui dit : "Tu es la pierre", cette parole lui conféra un beau titre de noblesse. Et pourtant il est la pierre, non pas comme le Christ est la pierre, mais comme Pierre peut être la pierre. Car le Christ est essentiellement la pierre inébranlable, et c'est par elle que Pierre est la pierre. Car Jésus communique Ses dignités sans s'appauvrir… Il est le prêtre, Il fait les prêtres… Il est la pierre, Il fait de Son apôtre la pierre (Hom. de Pænitentia, n. 4 in appendice opp. S. Basilii).
***
Conclusion et perspectives :
Sans juger de l’authenticité de cette révélation, je remarque sa grande richesse et son grand intérêt dont il convient de faire profit, malgré quelques perplexités.
Il y a beaucoup de révélations importantes mais est-il vrai que les erreurs actuelles viennent d’une "mauvaise interprétation du Concile", plutôt que d’une erreur dans les principes eux-mêmes ? Il combat fermement le relativisme et le modernisme, mais pourquoi pas les actes précis qui en sont l’expression : Assise, visites de synagogues et de mosquées, etc. Pourquoi les papes, qui ont la charge de combattre les erreurs et enseigner la vérité et dont le magistère est infaillible, ont-ils excommunié Mgr Lefebvre ? Pourquoi Benoît XVI, qui ne le condamne pas, ne le réhabilite-t-il pas ? Pourquoi, tout en honorant Notre-Dame de Fatima, ne souffle-t-il pas mot du secret de Fatima qu’il a publié en 2000, pour dire s’il était ou non complet (vision et paroles) ? Comment explique-t-il que le monde aille à sa perte malgré plusieurs consécrations au Cœur Immaculé de Marie ? Il critique la consécration délibérément sacrilège de François mais qu’en est-il des consécrations incomplètes.
Cela fait-il partie des "faiblesses humaines" qu’il déplore ?
Ce témoignage oblige-t-il à réviser des jugements trop sévères envers un pape qui n’a pas défailli dans la foi mais dont la bonté le rendait "respectueux, cordial et poli dans [ses] relations avec tout le monde, sans exception" et corrigeait, lorsqu’il le devait, sans fiel mais avec égard et douceur, prêt à redonner au coupable "une seconde chance" ? Ses ennemis ont-ils abusé de ses bonnes dispositions ? Benoît XVI a-t-il simplement eu le courage de suivre la voie du Christ crucifié en terminant sa vie sur la Croix "en tant que pape", pour le salut de l’Église ?
Bref, s’agit-il d’une révélation divine ou une simple construction humaine à partir de vérités et de faits bien connus, interprétés et agencés entre eux de façon suggestive, y compris en voilant certaines omissions ? Quelle révélation nous transmet Benoît XVI ?
Dire que l’Église ne peut être sauvée dans Dieu n’est pas un scoop. Mais ne veut-il pas plutôt parler 1/ d’une intervention directe de Dieu, Jésus-Christ tenant fermement le gouvernail de l’Église tandis que Pierre (Benoît XVI) était "en prison" et maintenant que le Siège est occupé par un faux vicaire 2/ ou de son intervention exceptionnelle par l’envoi de prophètes, les deux témoins (Élie et Moïse)*** de l’Apocalypse, chapitre 11, préparant peut-être celle décisive de la Sainte Vierge ?
La consécration de la Russie à son Cœur immaculé se fera tard mais se fera certainement. Comment se fera-t-elle si la hiérarchie apostate est invalide ? Qui pourra élire un pape, dont le 1er geste salvateur serait de consacrer la Russie au Cœur Immaculé de Marie, avec les cardinaux et évêques fidèles, et de rendre la vraie messe à la Chrétienté. Ce sont les deux colonnes de la vision de St Jean Bosco, prophétisées par les 2 témoins : Élie lié au Cœur Immaculé de Marie, nuage qui apporte la pluie bienfaisante de grâces ; et Moïse, législateur de la Pâque, préfiguration de l’Eucharistie issue du Sacré-Cœur de Jésus. Selon le message de Fatima, le Cœur Immaculé de Marie et le Sacré-Cœur de Jésus doivent régner ensemble sur la chrétienté renouvelée. Quel sera le Siège de cette chrétienté : au Portugal, où le dogme de la foi se conservera toujours ?
Rome apostate sera-t-elle anéantie pour toujours ? La pierre tombale du 1er pape supportera-t-elle de nouveaux papes ? Benoît XVI était-il le "dernier et légitime successeur de l’Apôtre St Pierre", le dernier connu de nous, le dernier d’un cycle ou le dernier de l’histoire de l’Église ? Ne sommes-nous pas assurés d’avoir au moins encore un pape pour consacrer, avec tous les évêques, la Russie au Cœur immaculé de Marie ? D’ailleurs dans les médaillons de St Pierre de Rome, la dernière place usurpée par Bergoglio, devrait être attribuée à un vrai pape. Sous les auspices des deux Cœurs de Jésus et de Marie, représentés à côté de Benoît XVI, sommes-nous à la veille d’un renouveau de longue durée ou, comme le suggère Notre-Dame de la Salette, d’une courte période préparant la dernière génération de catholiques au combat final et à la victoire finale de ces deux Cœurs unis contre tous leurs ennemis ? Est-il possible que le monde ancien ne se termine pas avec le combat final et que le monde nouveau ne soit pas celui de la Patrie céleste ?
Autant de questions auxquelles il est bien difficile de répondre. Soyons attentifs aux témoins que Dieu nous envoie pour nous donner la lumière.
***Ap.11
3 Et Je donnerai à Mes deux témoins la mission de prophétiser pendant mille deux cent soixante jours, vêtus de sacs.
4 Ce sont les deux oliviers et les deux chandeliers qui se tiennent devant le Seigneur de la terre.
5 Et si quelqu’un veut leur faire du mal, un feu sortira de leur bouche et dévorera leurs ennemis ; si quelqu’un veut leur faire du mal, il faut qu’il périsse ainsi.
6 Ils ont le pouvoir de fermer le ciel, afin qu’il ne pleuve pas durant les jours où ils prophétiseront ; et ils ont le pouvoir, à l’égard des eaux, de les changer en sang, et de frapper la terre de toute sorte de plaies, toutes les fois qu’ils le voudront.
7 Et quand ils auront achevé de rendre leur témoignage, la bête qui monte de l’abîme leur fera la guerre, les vaincra et les tuera ;
8 et leurs cadavres resteront sur les places de la grande cité, qui est appelée spirituellement Sodome et Égypte, où leur Seigneur aussi a été crucifié.
9 Et ceux des tribus, et des peuples, et des langues, et des nations verront leurs cadavres durant trois jours et demi, et ils ne permettront pas que leurs cadavres soient mis dans des tombeaux.
10 Et les habitants de la terre seront dans la joie à leur sujet, et ils se livreront à l’allégresse, et ils s’enverront des présents les uns aux autres, parce que ces deux prophètes auront tourmenté les habitants de la terre.
11 Mais, après trois jours et demi, un esprit de vie venu de Dieu entra en eux ; ils se levèrent sur leurs pieds, et une grande crainte saisit ceux qui les virent.
12 Et ils entendirent une voix forte venant du Ciel, qui leur disait : Montez ici. Et ils montèrent au Ciel dans la nuée, à la vue de leurs ennemis.
13 A cette même heure il se fit un grand tremblement de terre ; et la dixième partie de la ville tomba, et sept mille hommes furent tués dans ce tremblement de terre ; et les autres furent saisis de frayeur, et rendirent gloire au Dieu du Ciel.
14 Le second malheur est passé, et voici, le troisième malheur viendra bientôt.
Ébauche de réflexion sur le "Testament (posthume) et apparition de Benoit XVI (décédé le 31 décembre 2022) à une religieuse colombienne en février 2023". Cet enregistrement avait déjà été publié à l’époque sur Gloria.tv. à noter que, le jour de ses funérailles, cette religieuse avait, en rêve, vu Benoît XVI sans gloire.
C’est en m’en tenant aux seuls critères de foi, aux faits déjà connus de la vie de Benoît XVI et aux données intrinsèques au texte, que j’ai écouté et lu attentivement et à plusieurs reprises ce message de Benoît XVI, reçu par sœur Benedicta des Franciscaines de la Sainte-Croix en Colombie, dans une église où on ne célèbre pas en communion avec Bergoglio, le 2 février 2023. Ce testament est relatif au coup d’état de Bergoglio et à ce qu’il a dit juste avant la mort de Benoît XVI. Il a été publié par Radio Maria de Colombie et Mr Gomez en possède l’enregistrement vidéo et le texte écrit (on souhaiterait avoir la vidéo et l’écrit).
J’ai d’abord été étonnée par la longueur du texte relativement à la durée de la 1ère vision de sœur Benedicta dans l’église, le 2 février 2023 : Benoît XVI lui est apparu resplendissant, vêtu d’habits liturgiques et célébrant aussi la messe traditionnelle en latin pendant l’offertoire et le canon, avant de prendre place dans une niche entre St Augustin et St Bonaventure où ils furent tous trois encensés, par des anges puis par le prêtre. Ils semblaient voir à travers la coupole de St Pierre l’état pitoyable de l’Église. Sœur Benedicta a communié en extase puis repris ses esprits, en répétant "Saint Père". Mais on apprend ensuite que la dictée (en latin, comprise en espagnol) a eu lieu plus tard, le même jour à 23 heures, dans sa cellule. On comprend à la fin qu’il s’agit de la deuxième partie (partie Omega) du testament de Benoît XVI, la première partie (partie Alpha) ayant seule été publiée. La seconde a été "brûlée avec les lettres (destinées aux diverses composantes, dont la FSSPX et la FSSP, de l’Église) et l’encyclique (sur Marie Corédemptrice)".
***
Autres hésitations :
J’ai été surprise par la critique du relativisme alors que Benoît XVI a renouvelé en les amplifiant (plus de représentants religieux) les Rencontres interreligieuses d’Assise et a visité des synagogues et des mosquées. Cependant, à son crédit, on doit mettre la publication, le 26 novembre 2023, en tant que Préfet de la Congrégation de la Doctrine de la Foi, d’une Déclaration sur l’incompatibilité entre l’appartenance à l’Église et à la Franc-Maçonnerie et, durant son pontificat, un infléchissement vers la Tradition.
Benoît XVI a dit que la messe traditionnelle n’avait jamais été interdite et a rétabli sa célébration par son Motu Proprio "Summorum Pontificum" de 2007. Cependant, seuls ceux qui acceptaient la nouvelle messe pouvaient continuer à dire celle de toujours.
Le cardinal Ratzinger a reconnu, dans son ouvrage "Principes de la théologie catholique", que Vatican II a été un "contre-Syllabus [Pie IX, 1864] dans la mesure où il représente une tentative pour une réconciliation officielle de l’Église avec le monde tel qu’il était devenu depuis 1789". Désapprouvait-il cette orientation alors qu’il a joué un rôle capital au Concile Vatican II, en tant qu’expert (peritus) du Cardinal Frings, archevêque de Cologne ? Ce dernier fut l’un des trois cardinaux, avec le Cardinal Liénart, évêque de Lille, et le Cardinal Alfrink, archevêque d’Utrecht, à avoir demandé, dès le premier jour, à modifier le règlement.
Benoît XVI fait l’éloge de Jean-Paul II. Or ce dernier a aussi joué un rôle capital au Concile dans l’élaboration de la Constitution pastorale "Gaudium et Spes", sur l’adaptation de l’Église au monde, et a excommunié Mgr Lefebvre.
Enfin, Benoît XVI n’aimait pas St Thomas d’Aquin et a eu des problèmes pour sa thèse de doctorat sur l’Église, d’inspiration augustinienne.
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En faveur de Benoît XVI :
Concernant la position de Benoît XVI au sujet de Marie Corédemptrice, voici ce qu’on peut lire sur le lien Le pape François, Marie et la notion de co-rédemption - Riposte-catholique :
Voici le Témoignage du Cardinal Toppo, co-président du symposium de Fatima :
"Le samedi 3 juin 2006, j’ai eu de privilège d’avoir une audience privée avec Sa Sainteté le pape Benoît XVI. En demandant cette audience, mon intention première était de présenter au Saint-Père les Acta des exposés théologiques du symposium de Fatima 2005 sur la Co-rédemption de Marie, ainsi que le votum écrit en latin et signé par un nombre significatif de cardinaux et d’évêques qui requièrent la solennelle définition papale de Notre-Dame comme Mère spirituelle de tous les peuples, Corédemptrice, Médiatrice de toutes grâces, et Avocate.
Durant nos 15 minutes d’audience, le Saint-Père a reçu le Votum et les Acta avec un vif intérêt. Il fut surpris que tant de cardinaux et d’évêques aient signé le Votum. Il examina alors brièvement le texte des Acta et dit qu’il voulait lire les Acta avant de les transmettre à la Congrégation pour la Doctrine de la Foi pour examen, comme le prévoit le protocole".
Par ailleurs, Benoît XVI témoigne que, dans sa lutte contre le relativisme, il a été le "plus grand obstacle" aux cardinaux qui voulaient imposer des réformes, incluant son élimination, au sein de l’Église. Or, il convient d’avoir en tête ces versets de l’épitre aux Thessaloniciens :
II Th II
6 Et maintenant vous savez ce qui le retient, afin qu’il ne paraisse qu’en son temps.
7 Car le mystère d’iniquité est actif déjà ; seulement il faut que celui qui le retient encore soit mis de côté.
8 Et alors se manifestera cet impie, que le Seigneur Jésus tuera par le souffle de Sa bouche, et qu’Il détruira par l’éclat de Son avènement.
9 L’avènement de cet impie aura lieu selon la puissance de Satan, avec toutes sortes de miracles, de signes et de prodiges trompeurs,
10 et avec toutes les séductions de l’iniquité pour ceux qui périssent, parce qu’ils n’ont pas reçu l’amour de la vérité pour être sauvés. C’est pourquoi Dieu leur enverra une puissance d’égarement, pour qu’ils croient au mensonge,
11 afin que tous ceux qui n’auront pas cru à la vérité, mais qui auront consenti à l’iniquité, soient condamnés.
Après "8 années de sa charge active", de pontificat visible, Benoît XVI a aussi certainement beaucoup souffert durant ses "10 années de sa charge contemplative", de pontificat invisible, et, sans doute, racheté des erreurs. Il n’est pas étonnant que François ait été son bourreau quand on voit la manière dont il traite ses proches collaborateurs et l’Église toute entière. Si ce qui est dit de sa fin de vie et de sa mort édifiante est vrai, il est très possible qu’il soit au Ciel et on ne peut que s’en réjouir. Ce qui a été écrit sur la conspiration de la mafia St Gall contre Jean-Paul II dans l’ouvrage "La maison battue par les vents – Le roman du Vatican" pourrait bien être vrai de Benoît XVI. Peut-être cela a-t-il été vrai pour Jean-Paul I, Jean-Paul II et Benoît XVI ? Le rôle des présidents américains (Barak Obama) et chinois (PC) pour le contraindre à démissionner en gelant la banque du Vatican et en le menaçant de mort, n’étonne pas (il y a bien une complicité entre ces deux pays).
***
Synthèse en 4 points :
Benoît XVI a abordé beaucoup de questions qui préoccupent l’Église, mais n’a pas tout explicité :
1/ la doctrine, notamment l’ecclésiologie : il ne parle pas de l’ecclésiologie du Concile Vatican II, ni de celle de sa thèse de doctorat, publiée alors qu’il siégeait sur le trône de Pierre. Cependant, il apparaît à sœur Benedicta dans une niche, entourée de celles de deux Docteurs de l’Église franciscains, son cher St Augustin et St Bonaventure et il dit que, lors du Concile Vatican II, il avait vu clairement les erreurs futures venant de sa "mauvaise interprétation".
Semblant oublier la part qu’il a prise dans l’œcuménisme et les réunions interreligieuses, Benoît XVI affirme avoir toujours lutté contre le relativisme et le modernisme qui règnent à la Curie et à sa tête actuelle, François. Il déplore l’emprise de la Franc-Maçonnerie qui étend ses tentacules à l’intérieur et à l’extérieur du Vatican.
Il mentionne la doctrine de la Co-rédemption de la Vierge Marie, au sujet de laquelle il aurait écrit en 3 ans une encyclique signée le 25 mars 2022 (peut-on en connaître le texte ?) et proclamant "solennellement et dogmatiquement" "la Bse Vierge Marie comme Mère, dans l’ordre de la grâce, de tous les peuples, Corédemptrice, Médiatrice et Avocate". Il souligne l’importance de Fatima. Mais qu’en est-il du 3ème secret qu’il a publié en 2000, en rapportant une vision sans paroles, de la consécration de la Russie au Cœur Immaculé de Marie et des bienfaits qui doivent en résulter dans le monde ? Si cette consécration avait été réalisée selon toutes les exigences du Ciel, pourquoi le mal serait-il devenu insurmontable à moins d’une intervention directe de Dieu ?
2/ les sacrements, la nouvelle messe et les nouveaux rituels : Benoît XVI a été vu célébrant la messe traditionnelle en latin qu’il a contribué à libérer en desserrant l’étau ("Summorum Pontificum", 2007). Il met en garde contre la communion dans la main.
Il parle de Bergoglio qui veut détruire l’Église et notamment "enterrer l’Eucharistie pour toujours", "éradiquer le rite extraordinaire" (Motu Proprio "Traditionis Custodes" en 2021, supplantant "Summorum Pontificum", 2007).
Benoît XVI évoque aussi la confession et son sceau inviolable, à propos d’une confession de François qui l’a plongé dans "une longue et douloureuse agonie".
3/ la morale : concernant les pratiques sexuelles qui mettent en cause des clercs et la pratique du satanisme au plus haut sommet de la hiérarchie, il mentionne la purge qu’il a effectuée chez les Légionnaires du Christ ainsi que de la mafia sataniste et maçonnique qui mine l’Église et la foi catholique de l’intérieur, par amour du pouvoir et de l’argent (en plus du plaisir).
Il donne l’exemple de prier pour ses bourreaux et de leur pardonner. Il parle des fins dernières, du jugement personnel et du compte qu’il aura à rendre à Dieu pour lui-même et pour l’Église ; il ne dit rien de l’enfer, mais parle du Ciel (il est avec Dieu) et témoigne "de la vie après la mort".
4/ le gouvernement de l’Église : Benoît XVI atteste qu’il a été élu "successeur de l’apôtre Pierre", et a accepté son élection ; il se dit "Vicaire du Christ, dernier et légitime successeur de l’Apôtre Pierre, à qui le Seigneur a donné la clé du Royaume des Cieux" ; il dénonce la rébellion et la désobéissance au pape, sans jamais parler de Mgr Lefebvre mais seulement du clergé allemand et du collège des cardinaux que Bergoglio, lui, traite de "chien fidèle" ; Benoît XVI rappelle ainsi la nécessité d’obéir à un vrai pape. Benoît XVI a-t-il mis fin à un cycle dans l’Église : "Je me suis senti à ce moment-là (fin de la rédaction de l’encyclique sur Marie Corédemptrice) comme l’Omega qui mettait fin à un cycle dans l’Église et commençait une nouvelle et forte persécution de la foi" ?
Il ne désigne pas François ou "Bergoglio" comme "pape" mais comme "celui qui dirige actuellement l’Église". Il a été élu par un coup d’état, au cours d’un conclave comprenant une majorité de cardinaux maçonniques aux ordres de grandes puissances mondiales (alliance des Etats-Unis et de la Chine pour contraindre Benoît XVI à la démission et promouvoir leur candidat). Bergoglio vise la destruction complète de l’Église jusqu’à "aimer faire souffrir" (laryngectomie [ou trachéotomie en 2005, peu avant sa mort] de Jean-Paul II pour le faire taire, paroles blessantes à l’intention de Benoît XVI) à tuer (assassinat brutal de Jean-Paul I et lent de Benoît XVI outre les tentatives d’assassinats), "éradiquer le dogme", "jeter de la boue sur la Mère de Dieu" (Notre-Dame de Tepeyac et Notre-Dame de Fatima, en présence de laquelle, il a invoqué "le Roi des ténèbres"), "enterrer l’Eucharistie pour toujours" (ballon d’essai en période Covid), "éradiquer le rite extraordinaire" (Motu Proprio "Traditionis Custodes" en 2021) et "effacer Dieu de la surface de la terre" ; Benoît XVI parle du "trône profané de Pierre", d’où sortent de graves erreurs (autour de la 20ème + 27ème mn).
Il parle des "loups vêtus de pourpre" (cardinaux) qui se sont infiltrés dans l’Église pendant le "pontificat" de Jean XXIII.
Il rappelle la primauté du Chef invisible de l’Église : "C’est Notre Seigneur Jésus-Christ qui a vraiment le contrôle de l’Église et en détient en ce moment la charge"
C’est conforme l’enseignement infaillible de Léon XIII dans son encyclique Satis Cognitum, concernant l’indéfectibilité de l’Église, fondée sur le Christ :
Saint Augustin ajoute : "Les infidèles croient que la religion chrétienne doit durer un certain temps dans le monde, puis disparaître. Elle durera donc autant que le soleil : tant que le soleil continuera à se lever et à se coucher, c'est-à-dire tant que durera le cours même des temps, l'Église de Dieu, c'est-à-dire le corps du Christ, ne disparaîtra point du monde" (In Psal. LXXI). Et le même Père dit ailleurs : "L'Église chancellera si son fondement chancelle ; mais comment pourrait chanceler le Christ ? Tant que le Christ ne chancellera point, l'Église ne fléchira jamais jusqu'à la fin des temps. Où sont ceux qui disent : "L'Église a disparu du monde", puisqu'elle ne peut pas même fléchir ? » (Enarratio in Psal. CIII, sermo II, n. 5).
En effet, Pierre n’est pierre que par participation à la Pierre qui est le Christ :
Ainsi Lui [Jésus-Christ] qui est "la pierre principale de l'angle, sur laquelle tout l'édifice construit s'élève comme un temple sacré dans le Seigneur" (Ephes., II, 21), Il a établi Pierre comme la pierre sur laquelle devait être appuyée Son Église. Quand Jésus lui dit : "Tu es la pierre", cette parole lui conféra un beau titre de noblesse. Et pourtant il est la pierre, non pas comme le Christ est la pierre, mais comme Pierre peut être la pierre. Car le Christ est essentiellement la pierre inébranlable, et c'est par elle que Pierre est la pierre. Car Jésus communique Ses dignités sans s'appauvrir… Il est le prêtre, Il fait les prêtres… Il est la pierre, Il fait de Son apôtre la pierre (Hom. de Pænitentia, n. 4 in appendice opp. S. Basilii).
***
Conclusion et perspectives :
Sans juger de l’authenticité de cette révélation, je remarque sa grande richesse et son grand intérêt dont il convient de faire profit, malgré quelques perplexités.
Il y a beaucoup de révélations importantes mais est-il vrai que les erreurs actuelles viennent d’une "mauvaise interprétation du Concile", plutôt que d’une erreur dans les principes eux-mêmes ? Il combat fermement le relativisme et le modernisme, mais pourquoi pas les actes précis qui en sont l’expression : Assise, visites de synagogues et de mosquées, etc. Pourquoi les papes, qui ont la charge de combattre les erreurs et enseigner la vérité et dont le magistère est infaillible, ont-ils excommunié Mgr Lefebvre ? Pourquoi Benoît XVI, qui ne le condamne pas, ne le réhabilite-t-il pas ? Pourquoi, tout en honorant Notre-Dame de Fatima, ne souffle-t-il pas mot du secret de Fatima qu’il a publié en 2000, pour dire s’il était ou non complet (vision et paroles) ? Comment explique-t-il que le monde aille à sa perte malgré plusieurs consécrations au Cœur Immaculé de Marie ? Il critique la consécration délibérément sacrilège de François mais qu’en est-il des consécrations incomplètes.
Cela fait-il partie des "faiblesses humaines" qu’il déplore ?
Ce témoignage oblige-t-il à réviser des jugements trop sévères envers un pape qui n’a pas défailli dans la foi mais dont la bonté le rendait "respectueux, cordial et poli dans [ses] relations avec tout le monde, sans exception" et corrigeait, lorsqu’il le devait, sans fiel mais avec égard et douceur, prêt à redonner au coupable "une seconde chance" ? Ses ennemis ont-ils abusé de ses bonnes dispositions ? Benoît XVI a-t-il simplement eu le courage de suivre la voie du Christ crucifié en terminant sa vie sur la Croix "en tant que pape", pour le salut de l’Église ?
Bref, s’agit-il d’une révélation divine ou une simple construction humaine à partir de vérités et de faits bien connus, interprétés et agencés entre eux de façon suggestive, y compris en voilant certaines omissions ? Quelle révélation nous transmet Benoît XVI ?
Dire que l’Église ne peut être sauvée dans Dieu n’est pas un scoop. Mais ne veut-il pas plutôt parler 1/ d’une intervention directe de Dieu, Jésus-Christ tenant fermement le gouvernail de l’Église tandis que Pierre (Benoît XVI) était "en prison" et maintenant que le Siège est occupé par un faux vicaire 2/ ou de son intervention exceptionnelle par l’envoi de prophètes, les deux témoins (Élie et Moïse)*** de l’Apocalypse, chapitre 11, préparant peut-être celle décisive de la Sainte Vierge ?
La consécration de la Russie à son Cœur immaculé se fera tard mais se fera certainement. Comment se fera-t-elle si la hiérarchie apostate est invalide ? Qui pourra élire un pape, dont le 1er geste salvateur serait de consacrer la Russie au Cœur Immaculé de Marie, avec les cardinaux et évêques fidèles, et de rendre la vraie messe à la Chrétienté. Ce sont les deux colonnes de la vision de St Jean Bosco, prophétisées par les 2 témoins : Élie lié au Cœur Immaculé de Marie, nuage qui apporte la pluie bienfaisante de grâces ; et Moïse, législateur de la Pâque, préfiguration de l’Eucharistie issue du Sacré-Cœur de Jésus. Selon le message de Fatima, le Cœur Immaculé de Marie et le Sacré-Cœur de Jésus doivent régner ensemble sur la chrétienté renouvelée. Quel sera le Siège de cette chrétienté : au Portugal, où le dogme de la foi se conservera toujours ?
Rome apostate sera-t-elle anéantie pour toujours ? La pierre tombale du 1er pape supportera-t-elle de nouveaux papes ? Benoît XVI était-il le "dernier et légitime successeur de l’Apôtre St Pierre", le dernier connu de nous, le dernier d’un cycle ou le dernier de l’histoire de l’Église ? Ne sommes-nous pas assurés d’avoir au moins encore un pape pour consacrer, avec tous les évêques, la Russie au Cœur immaculé de Marie ? D’ailleurs dans les médaillons de St Pierre de Rome, la dernière place usurpée par Bergoglio, devrait être attribuée à un vrai pape. Sous les auspices des deux Cœurs de Jésus et de Marie, représentés à côté de Benoît XVI, sommes-nous à la veille d’un renouveau de longue durée ou, comme le suggère Notre-Dame de la Salette, d’une courte période préparant la dernière génération de catholiques au combat final et à la victoire finale de ces deux Cœurs unis contre tous leurs ennemis ? Est-il possible que le monde ancien ne se termine pas avec le combat final et que le monde nouveau ne soit pas celui de la Patrie céleste ?
Autant de questions auxquelles il est bien difficile de répondre. Soyons attentifs aux témoins que Dieu nous envoie pour nous donner la lumière.
***Ap.11
3 Et Je donnerai à Mes deux témoins la mission de prophétiser pendant mille deux cent soixante jours, vêtus de sacs.
4 Ce sont les deux oliviers et les deux chandeliers qui se tiennent devant le Seigneur de la terre.
5 Et si quelqu’un veut leur faire du mal, un feu sortira de leur bouche et dévorera leurs ennemis ; si quelqu’un veut leur faire du mal, il faut qu’il périsse ainsi.
6 Ils ont le pouvoir de fermer le ciel, afin qu’il ne pleuve pas durant les jours où ils prophétiseront ; et ils ont le pouvoir, à l’égard des eaux, de les changer en sang, et de frapper la terre de toute sorte de plaies, toutes les fois qu’ils le voudront.
7 Et quand ils auront achevé de rendre leur témoignage, la bête qui monte de l’abîme leur fera la guerre, les vaincra et les tuera ;
8 et leurs cadavres resteront sur les places de la grande cité, qui est appelée spirituellement Sodome et Égypte, où leur Seigneur aussi a été crucifié.
9 Et ceux des tribus, et des peuples, et des langues, et des nations verront leurs cadavres durant trois jours et demi, et ils ne permettront pas que leurs cadavres soient mis dans des tombeaux.
10 Et les habitants de la terre seront dans la joie à leur sujet, et ils se livreront à l’allégresse, et ils s’enverront des présents les uns aux autres, parce que ces deux prophètes auront tourmenté les habitants de la terre.
11 Mais, après trois jours et demi, un esprit de vie venu de Dieu entra en eux ; ils se levèrent sur leurs pieds, et une grande crainte saisit ceux qui les virent.
12 Et ils entendirent une voix forte venant du Ciel, qui leur disait : Montez ici. Et ils montèrent au Ciel dans la nuée, à la vue de leurs ennemis.
13 A cette même heure il se fit un grand tremblement de terre ; et la dixième partie de la ville tomba, et sept mille hommes furent tués dans ce tremblement de terre ; et les autres furent saisis de frayeur, et rendirent gloire au Dieu du Ciel.
14 Le second malheur est passé, et voici, le troisième malheur viendra bientôt.