Commentaire sur la lettre de l'Abbé John Brucciani, fsspx "Ces prêtres ne sont pas …
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Photo : abbé John Brucciani
TRADINEWS
Nous remercions RF, de tradinews, de publier cette lettre de l'abbé Brucciani. Pour la Résistance, elle est très précieuse pour deux raisons : tout d'abord elle permet de connaître ce que pense un autre prêtre de la Fraternité et c'est bien. Plus on sait qui est qui, plus on est armé. Ensuite elle permet de voir jusqu'à quel niveau de réflexion et à quelles aberrations sont descendus certains prêtres, et cela, c'est également excellent pour nous. Cela nous conforte plus que jamais dans nos positions. Nous proposons un petit commentaire de cette lettre.
Abbé John Brucciani, fsspx - USA - 2 avril 2013
[L'abbé John Brucciani adresse à TradiNews le message suivant, dont il autorise la publication]
Cher Monsieur,
Je vous remercie pour le travail d'information que vous nous fournissez, qui est bien utile en un temps où les informations et leurs sites web foisonnent et sont difficiles à suivre.
Puis-je, cependant, et sans aucune récrimination, vous faire une observation, à prendre ou à laisser comme bon vous semble ?
Je regrette de voir sur un site qui offre une vue d'ensemble des courants d’opinion de la Tradition Catholique, laisser place à des articles ou des lettres écrits par des clercs quelconques, en colère contre leur hiérarchie.
La récente publication de l'abbé Girouard est un exemple.
Commentaire d'Avec l'Immaculée :
Le mépris de l'abbé Brucciani pour l'abbé Girouard est écrasant. Nous le remercions pour "le clerc quelconque". Au risque d'en surprendre quelques-uns, nous abonderons cependant dans le sens de l'abbé Brucciani, non pas dans une optique de mépris, comme lui, mais dans une optique de vérité. Nous sommes heureux d'annoncer à l'abbé Brucciani que non seulement l'abbé Girouard, mais aussi l'immense majorité des personnes de la Résistance, dont l'équipe d'Avec l'Immaculée, sont des gens tout à fait quelconques. Selon nous, c'est la marque du cachet de Dieu.
Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus était considérée comme quelconque par la plupart de ses soeurs du couvent. Sainte Jeanne d'Arc, sainte Bernadette et les enfants de Fatima étaient tout à fait quelconques. C'est donc selon nous, bon signe. Notre-Seigneur a dit aussi à sainte Marguerite-Marie qu'il l'a choisie parce qu'elle était la plus nulle. Nous sommes heureux d'être petits et insignifiants, parce que cela glorifie davantage Notre Seigneur. Comme Saint Paul, nous nous glorifions de nos faiblesses afin qu'éclate en nous davantage la gloire de notre Dieu.
Jésus a choisi pour apôtres des gens tout à fait insignifiants qui étaient des pêcheurs, des inconnus. Mis à part Lazare, Jésus n'avait pas vraiment de gens importants pour amis. Jésus lui-même a choisi d'habiter dans une ville méprisée des gens : Nazareth ? Que peut-il sortir de bon de cette ville-là, disaient les pharisiens. N'est-ce pas le fils du charpentier ?...
Reprenons la lecture de l'abbé Brucciani :
Alors qu'il est intéressant de lire les analyses et les opinions de journalistes chevronnés, clercs ou non, il ne me semble pas utile de proposer au lectorat les opinions personnels d'une personne jusqu'à là inconnue, et probablement destinée à l'oubli médiatique dans peu de temps.
Commentaire :
Il est faux de dire que l'abbé Girouard est une personne inconnue. Il n'y a qu'à totaliser le nombre de vues que l'abbé a eu pour sa conférence du début de la crise et pour ses sermons en français et en anglais, sur plusieurs comptes Youtube et de gloria tv... Il arrive à plusieurs milliers de vues. Il est l'un des prêtres les plus connus de la Fraternité à présent.
Quant à l'expression : "destinée à l'oubli médiatique", nous faisons remarquer à l'abbé Brucciani que c'est un argument complètement mondain. Ce qui importe avant tout, c'est d'affirmer la vérité. Si les médias la répercutent, tant mieux et nous devons oeuvrer dans ce sens. Mais si nous tombons dans l'oubli malgré nos efforts, ce n'est pas important, du moment que nous avons fait ce qui était en notre pouvoir pour diffuser la vérité. Ce qui compte, ce n'est pas d'être célèbre, c'est de faire la volonté de Dieu.
Abbé Brucciani :
Le journaliste écrit sur un sujet d'intérêt commun. Ses écrits se fondent sur une recherche et une réflexion soignées des faits et des dires. Certes, les grands journaux nous jouent des tours, mais nous les connaissons.
Commentaire :
Le ralliement de la Fraternité à Rome et la déclaration que Mgr Fellay voulait signer le 15 avril sont des sujets d'intérêt commun : il s'agit du bien ou du malheur des âmes de la Fraternité. Au delà de la Fraternité, il s'agit de savoir si la vérité sera encore représentée de façon significative dans le monde ou non. La Fraternité était selon nous comme le paratonnerre de la colère de Dieu. Le paratonnerre a flanché. Nous pensons que les effets vont s'en faire ressentir de façon cuisante dans quelques années. Des prêtres humbles et isolés comme l'abbé Girouard ont une valeur infinie aux yeux de Dieu car ils sont les quelques rares amis qui défendent encore ouvertement son honneur sans compromission avec l'ennemi.
Abbé Brucciani :
Le prêtre, en souci ou en colère, peu importe, ne possède pas nécessairement les qualités journalistiques nécessaires pour rendre ses écrits percutants et d'un intérêt tel qu'il devienne nécessaire d'aider à leur diffusion. Ces prêtres ne sont pas représentatifs, seulement prolixes. Mais, c'est souvent au frais d'un apostolat peu entreprenant et encore moins entraînant.
Commentaire :
Après le discours sur le pain de vie, la doctrine de Jésus-Christ n'était pas représentative du peuple juif : tout le monde a quitté Jésus, sauf les douze. La représentativité ne nous importe pas. C'est la vérité qui nous importe.
Au pied de la croix, il y avait encore moins de monde avec Jésus car onze apôtres sur douze étaient absents. Ce n'était pas représentatif du tout de l'opinion d'être du côté de Jésus... L'argument de l'abbé Brucciani est donc mondain.
Quant à l'apostolat, l'abbé Girouard a été réduit au silence depuis un an par ses supérieurs. Il est plus entreprenant que la plupart de ses confrères puisqu'il a décidé de partir pour justement pouvoir parler et ainsi prendre soin efficacement des âmes. Aura-t-il du succès ? Ramènera-t-il des foules ? A notre avis, pas dans l'immédiat. L'apocalypse, dans l'Eglise de Sardes, dit que les bons seront "un petit reste", "sur le point de mourir". Le Bon Dieu ne demande pas à l'abbé Girouard d'avoir du succès. Le succès, c'est Dieu qui Le donnera après la consécration du monde au Coeur Immaculé de Marie. Le Bon Dieu demande au prêtre de faire son devoir qui est de prêcher la vérité sans compromission.
Abbé Brucciani :
Leurs propos sont souvent le fruit d'un état d'âme non d’une réflexion profonde ou d’une recherche détaillé des faits, preuves à l'appui. Pourquoi les aider à partager leurs appréhensions ou propager leurs revendications ?
Commentaire :
Nous conseillons à l'abbé Brucciani d'écouter la conférence détaillée de l'abbé Girouard, qui dure environ trois heures. Trois heures d'arguments et de preuves. Après, qu'il revienne nous dire qu'il n'y a pas eu de recherche profonde ni de preuves à l'appui...
"Pourquoi les aider à partager leur revendications" : nous savons que RF subit régulièrement de fortes pressions parce qu'il diffuse les nouvelles de la résistance. Il continue cependant et nous l'en remercions.
Abbé Brucciani :
Bref, il est dommage qu'un Madiran ou un abbé Barthe aient à côtoyer sur des sujets délicats et difficiles les quelques prêtres en froid avec la hiérarchie et qui ne sont pas connus pour leur sens de la mesure. Ces prêtres ne sont pas du même calibre qu'un Madiran. Leurs écrits expriment des soupçons, des désaccords ou décisions personnels.
Commentaire :
Puisque l'abbé Brucciani apprécie tant le calibre et la profondeur de vue de Madiran, nous l'invitons à rejoindre la fraternité Saint Pierre ou tout autre institut pleinement soutenu par Madiran. Oui, Madiran est brillant, intelligent. Il a énormément fait pour la Tradition. Nous lui devons beaucoup. Mais depuis 1988, il erre, malheureusement. Nous nous demandons ce que l'abbé Brucciani fait encore dans la Fraternité saint Pie X. Nous l'invitons à être un peu plus entreprenant et à la quitter, pour aller rejoindre ses modèles...
Abbé Brucciani :
Mgr Williamson est un autre cas. Son histoire et sa fonction le rendent "médiatiquement intéressant", que l'on partage ses opinions ou non.
Commentaire :
C'est un argument mondain. Saint Augustin disait qu'il ne fallait pas tant regarder à la forme de ce qui était écrit que le fond des arguments et des idées. Nous rajouterons qu'il ne faut pas regarder qui écritmais si ce qui est écrit a les accents de la vérité.
Abbé Brucciani :
Quand aux signataires anonymes, ils ne devraient même pas écrire, encore moins être publiés. L'anonymat obscurcit la transparence et la sincérité d'un argumentaire. La vérité rend libre.
Commentaire :
Une idée reste une idée. Le nom du signataire ne lui donne pas plus ou moins de clarté. Ce qui compte c'est la façon dont l'idée est exprimée et les arguments qui sont proposés. Pour nous, laïcs d'Avec l'Immaculée, nous avons choisi l'anonymat pour nous protéger du rouleau compresseur de Menzingen. Nous n'y voyons aucun mal car donner notre nom n'ajouterait rien au combat et ne sauverait pas davantage d'âmes. L'anonymat nous donne au contraire la liberté de parole sans devoir subir aucune pression de quiconque et tant que le Bon Dieu permettra que cela dure, nous trouvons cela bien appréciable... S'il permet un jour que notre anonymat soit levé, nous continuerons le même travail, avec sa grâce, mais ce sera bien plus difficile. Il nous semble conforme aux lois de la prudence de ne pas rechercher l'épreuve mais de nous contenter de l'accepter, si un jour Dieu la permet. Si nous ne recherchons pas l'épreuve, nous savons que Dieu nous donnera sa grâce. Si nous la recherchons, nous ne sommes sûrs de rien car nous ne savons pas si c'est la volonté de Dieu de nous l'envoyer ou non.
Abbé Brucciani :
La publication des lettres ouvertes, déclarations, communiqués, etc. de personnes et de groupuscules souvent critiques et récriminatrices, dessert, à mon avis, la réputation du site. Les avis de "quiconque" ou de quelques uns, constituent-ils vraiment une mouvance d'intérêt général à soumettre au public ?
Commentaire :
Nous avons déjà répondu plus haut à la plupart de ces arguments. Si RF ne publiait plus les nouvelles de la résistance, son site ne pourrait plus s'appeler tradinews mais devrait s'appeler : ralliés news. Il le sait très bien. C'est pour cela qu'il continue, malgré les pressions et les piques continuelles, en particulier les piques d'Ennemond que nous avons remarquées à plusieurs reprises.
Abbé Brucciani :
Bien amicalement en Notre Seigneur ressuscité
Rév. John Brucciani, qui vous lit depuis les USA
Commentaire :
Monsieur l'abbé Brucciani, réfléchissez : croyez-vous que vous avez réellement écrit ce courrier en Notre-Seigneur ressuscité ?
Sans aucune ironie et très sérieusement, nous vous conseillons de relire les articles et d'écouter les sermons de la résistance depuis le début. Puisque vous vous intéressez à la Résistance, devenez un spécialiste de celle-ci. Et quand vous connaîtrez tout par coeur, faites une neuvaine fervente, en vous mettant en état d'indifférence ignacienne, pour supplier Dieu de vous montrer si vous êtes dans l'erreur ou non. Si vous suivez notre conseil, nous sommes sûrs que Dieu vous exaucera et vous éclairera. Vous quitterez alors la Fraternité, comme nous vous le suggérions précédemment, mais pas pour aller voir Jean Madiran. Non, vous irez seconder humblement l'abbé Girouard. Vous serez à votre tour méprisé par vos confrères, mais cette humiliation vous comblera de joie sur terre, avant qu'elle ne soit payée en poids de gloire inimaginable dans le ciel. Nous vous souhaitons de tout notre coeur cette grâce et nous prions vraiment pour vous, afin que Dieu vous la donne. Il vomit les tièdes et vous n'êtes pas tiède. Donc nous avons un espoir que les écailles tombent de vos yeux comme elles sont tombées des yeux de St Paul.
Chers lecteurs d'Avec l'Immaculée, s'il vous plaît, dites tous une prière que vous aimez bien ou une belle oraison jaculatoire, bien fervente, pour l'abbé Brucciani. Prions pour nos prêtres.