VATICAN II : 3ème Guerre Mondiale, suite

 

 

INTRODUCTION

Vous avez pu parcourir dans le premier chapitre de mon ouvrage « Le Génie Français », la vie trépidante de Monseigneur Marcel Lefebvre. Il me semblait opportun de commencer par présenter ses qualités de chrétien, de prêtre, d’évêque puis de résistant contre la révolution en tiare et en chape du Concile Vatican II, afin de mettre en lumière les raisons qui peuvent pousser les fidèles des communautés dites « catholique traditionnaliste », à faire une telle confiance à cet homme quant à la marche à suivre pour rester vraiment catholique en 2023.

Si notre unique pasteur demeure Notre Seigneur Jésus-Christ, dont le message intemporel, peut nous indiquer dans les grandes lignes jusqu’aux moindres détails, la marche à suivre en notre terre d’exil, l’émergence d’un personnage comme Mgr Lefebvre semble tout de même être une Sagesse du Bon Dieu pour éviter aux brebis de tomber dans les pièges spécifiques à notre temps… Il a œuvré à la suite des papes qu’il a tant admiré, et qui l’ont tant inspiré (Pie IX, Léon XIII, Pie X et Pie XII en particulier), afin d’être l’instrument de la Providence pour combattre les erreurs qui pullulent dans l’Eglise Conciliaire, erreurs qui nécessitent qu’on les anéantissent en s’appuyant sur l’autorité de la Révélation, du Magistère et de la Tradition. Dans cette série d’article, dont j’ai publié l’introduction le 18 février dernier, je m’intéresserai en particulier, aux écrits et aux sermons de Mgr Lefebvre, et à travers lui aux encycliques des papes des XIXème et XXème siècle qui condamnent d’avance les erreurs du Concile.

ILS l’ONT DECOURONNE

Je laisserai en bas de page, l’abondante bibliographie de l’ancien Archevêque de Dakar, dont j’espère ne pas manquer une seule miette afin d’en tirer tout l’enseignement qui s’en dégage et vous en faire bénéficier par mes synthèses. L’ouvrage « Ils l’ont découronné » est une introduction aux questions on ne peut plus actuelles du Libéralisme, du Relativisme Moral et plus globalement, du Modernisme. L’auteur l’a découpé en quatre parties, une première sur les Principes et Applications du Libéralisme (d’origine profane et protestante), une seconde sur ce qu’on nomme à tort le « Catholicisme Libéral » -ce qui est un oxymore-, une troisième sur « Le Complot Libéral de Satan contre l’Eglise et la Papauté et enfin pour conclure, La Révolution en Tiare et en Chappe qui s’est déroulée du 11 octobre 1962 au 8 décembre 1965 au Vatican. Je tâcherai aujourd’hui de résumer la première dont j’ai tiré de sages citations qui seront je l’espère, propres à vous éclairer et vous avertir au sujet du libéralisme.

LA FAUSSE LIBERTE

S’il y ait une encyclique que l’on peut compter parmi les trésors de la Sainte Eglise, c’est le Syllabus du Bienheureux Pie IX -8 décembre 1864-, dans laquelle, par une série d’anathème, il grave dans le marbre la condamnation de la plupart des idées modernes issus de la philosophie sophiste des Lumières, qui ne peuvent cohabiter avec le message du Christ dans un cœur intégralement catholique. Le Pape Paul VI avait à demi-mot, fait l’aveu à Monseigneur Lefebvre que le Concile, et en particulier le Canon sur la Liberté Religieuse « Dignitatis Humanae », allaient contre le Syllabus. Voici quelques sentences de l’Enclyclique de Pie IX

« Celui qui dit que le pontifie romain, peut et doit se réconcilier et composer avec le progrès, avec le libéralisme et avec la civilisation moderne, qu’il soit anathème. » N°80

« Celui qui dit que l’homme est libre d’embrasser et de professer la religion que, conduit par la lumière de sa raison, il aura jugé vrai, qu’il soit anathème. » N°15

Pour citer un penseur plus profane, mais dont l’autorité intellectuelle ne souffre nulle contestation, voici que ce disait Charles Maurras de la liberté :

« La liberté n’est pas au commencement, mais à la fin. Elle n’est pas à la racine mais aux fleurs et aux fruits »

Voyons ce qu’en dit Notre Seigneur Jésus-Christ : « La Vérité vous rendra libre » Jean 8,32 … ce qui confirme la véracité du propos du Maître de Martigues, la liberté sainement comprise est une conséquence du Bien et de la Vérité, elle n’est pas un but supérieur en soi. Le libéral est « un fanatique d’indépendance qui le prône jusqu’à l’absurdité en tout domaine » (Abbé Roussel), la principale fin de l’homme selon lui, c’est la liberté… Ceci va totalement à l’encontre de la Révélation et de toute la Tradition Catholique, et même de toute philosophie un tant soit peu morale et cohérente.

Voici ce qu’en disait le Docteur Angélique -Saint Thomas d’Aquin- : « La faculté de péché n’est pas une liberté, mais une servitude » … et Notre Seigneur « Celui qui commet le péché est esclave du péché » Jean 8,34, enfin Saint Augustin, Docteur de l’Eglise : « Ne considère pas que tu es contraint, mais à quoi tu es contraint, si c’est bien ou si c’est mal ».

Dans le combat spirituel qu’est la Vie Chrétienne, il peut arriver que nous tombions dans le péché, conséquence de notre liberté que Dieu a voulu, mais dont nous avons fait mauvais usage. Quel fruit en tire-t-on ? Désolation, dégout, scrupules, culpabilité, sentiment de néant intérieur après avoir offensé un Dieu si bon, si aimable et si digne d’être aimé. Quand on se constitue en revanche, quelque soit la manière, esclave du Christ et de la Très Sainte Vierge Marie, et qu’en conséquence, nous anéantissons parfois notre volonté pour servir la Leur, qui est Souverainement Bonne, les fruits sont autrement et infiniment plus suaves, exquis, délicieux, durables et délectables.

« Quelle mort plus funeste pour les âmes que la liberté de l’erreur » Saint Augustin

N’est-ce pas justement la fonction que Notre Seigneur a voulu donner à Sa Sainte Eglise et aux Gouvernants à qui il a donné autorité, que de veiller à mettre des bornes par des lois et des anathèmes, aux dangereuses passions de l’homme qui peuvent le mener à sa perte ?

LA FAUSSE EGALITE

« La nature procède par des actions d’autorité et d’inégalités contredisant, à angle droit, la falote hypothèse libérale et démocratique » Charles Maurras
« Expliquez le contrat social si bon vous semble, mais ne l’expliquez qu’aux hommes pour lesquels on l’a fabriqué. Ce sont des hommes abstraits qui ne sont d’aucun siècle, d’aucun pays, pures entités écloses sous la baguette métaphysique » Hippolyte Taine

Autre grand principe cher aux libéraux, celui de l’égalité… Au-delà du fait qu’ils nous la vendent depuis des siècles pour ne jamais l’appliquer une fois au pouvoir, quand bien même ils le feraient, cette égalité chimérique serait grandement nuisible à ce qui fait le sel du genre humain, à savoir les différences entre les hommes que sont : la culture, l’identité, la tradition, le patrimoine génétique etc…

Il ne faut pas présumer des intentions, simplement juger les actes… Mais ardente est la tentation de penser que l’esprit de Vatican II, est d’admettre une égalité entre l’erreur et le mensonge… entre le bien et le mal… entre Satan et Jésus-Christ.

« Le Droit est une faculté morale, il serait absurde de croire qu’elle appartienne naturellement et sans aucune distinction ni discernement à la vérité et au mensonge, au bien et au mal » Mgr Lefebvre

C’est ce que pose malheureusement le problème de « Dignitatis Huamnae », la Rome Moderniste, en incitant les derniers gouvernements catholiques de l’époque à s’aligner sur la laïcisme maçonnique, a achevé la destruction des états catholiques et de la collaboration du Trône et de l’Autel.

« Au jugement final, le Christ accusera ceux qui l’ont expulsé de la Vie Publique et tirera de pareils outrages la plus terrible vengeance » S.S Pie XI, Quas Primas, 11 décembre 1925

LE CHRIST ROI

Je vous exhorte si vous vous revendiquez catholique et libéral, de méditer en profondeur sur la réelle signification du Règne du Christ-Roi… et peut-être cela vous fera-t-il, avec l’aide de Dieu, discerner s’il est convenable ou non que les ennemis de Notre Seigneur aient voix égal -voir supérieur- à Lui, dans la Société Civile… Pensez-vous anodin qu’on ait retiré de la liturgie, plusieurs strophes de l’Hymne du Christ-Roi, simplement pour plaire à Ses ennemis ? Trouvez-vous juste qu’un Concile prétendant avoir pour vocation de « lire les signes des temps », n’ai pas eu un seul mot de condamnation contre le Communisme qui a fait plus de 100 millions de victimes en un siècle, et qui sévissait plus que jamais en URSS comme en Chine pendant son déroulement ? Enfin semble-vous-t-il Saint de prétendre améliorer le message du Christ, en le mariant de manière contre-nature à des doctrines erronés issues du monde profane, des sociétés de pensées ou des loges qui ne veulent que L’abaisser et L’éliminer de l’espace public et des cœurs même de Ses fidèles ?

Je laisse la conclusion à Saint Pie X, qui nous donne par les Lumières de l’Esprit-Saint, une antidote contre le faux principe si en vogue de la « tolérance »

« La Doctrine Catholique nous enseigne que le premier devoir de la charité n’est pas dans la tolérance des convictions erronées, quelque sincère qu’elles soient, ni dans l’indifférence théorique ou pratique pour l’erreur ou le vice où nous voyons plongés nos frères, mais dans le zèle pour leur amélioration intellectuelle et morale non moins que pour leur bien matériel » Pascendi Dominci Gregis, N°24

Faisant d’une pierre deux coups, il condamne à la fois, le relativisme moral et le communisme qui prétend que le bonheur de l’homme se trouve uniquement dans le « recouvrement d’une égalité matérielle ».

CONCLUSION

Comme à mon habitude, j’essaie de donner des pistes de lectures en essayant d’être le moins dissolu possible, le travail de synthèse est un métier, que j’apprend patiemment à chaque écrit que je vous livre. Je sollicite donc votre indulgence si vous jugez que la cohérence globale et le fil de mes pensées sont difficiles à suivre. Je vous invite cependant à vous procurer l’ouvrage de Mgr Marcel Lefebvre « Ils l’ont découronné », qui vous instruira de façon bien plus complète, concise, sage et précise, que votre serviteur ne tente de le faire. Je vous donne rendez-vous en mai pour la suite de « Vatican II : 3ème Guerre Mondiale », où je vous proposerai cette fois-ci, une synthèse de Pascendi Dominici Gregis, encyclique de Saint Pie X du 8 décembre 1907.
D’ici là, que Dieu vous garde.

Servus Mariae

Bibliographie :
– Ils l’ont découronné, Monseigneur Marcel Lefebvre
– Lettre ouverte aux catholiques perplexes, Monseigneur Marcel Lefebvre
– Itinéraire Spirituel, Monseigneur Marcel Lefebvre
– J’accuse le Concile, Monseigneur Marcel Lefebvre
– Marcel Lefebvre raconté par ses proches, Monseigneur Bernard Tissier de Mallerais
– Vatican II, l’Eglise à la Croisée des chemins,
Tome I : Les pionniers du Concile
Tome II : Les textes du Concile, Editions du MJCF
– Encyclique Pascendi Dominici Gregis, Saint Pie X
– Lettre de Notre Saint Père le Pape Pie X à l’Episcopat Français sur le Sillon
– Catéchisme de l’Eglise Catholique, Saint Pie X
– Saint Pie X, sauveur de l’Eglise de France, Marquis de la Franquerie
– Les Juifs et le Concile Vatican II, Léon de Poncins
– Œuvres Intégrales, Saint Louis-Marie Grignon de Montfort
– La conjuration antichrétienne, Monseigneur Henri Delassüs
– Mort au cléricalisme ou Résurrection du Sacrifice Humain, Monseigneur Gaume
– La Sainte Messe, Abbé Patrick de la Rocque
– L’Illusion Libérale, Louis Veuillot
– Cardinal Billot, Lumière de la Théologie, Père le Floch
– Le Rhin se jette dans le Tibre, Ralph M. Wiltgen
– Le Nouveau Testament, St Matthieu, Luc, Marc, Jean, Pierre, Paul, Jude, Jacques

 

                

Publié par Louis-Antoine

Auteur-compositeur-interprète, rédacteur et analyste historique, politique et théologique. Propriétaire du domaine https://dieulafranceetleroy.fr et auteur de l'album du même nom.

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