Après Assise... bonjour les dégâts (tract de janvier 1987)

Initiative sensationnelle. Ce sommet de toutes les religions pour la paix universelle ouvre une ère nouvelle. Que ne ferait-on pas pour la paix ? Ni les gouvernements, ni les grandes organisations internationales ne sont capables de la sauver. Il y faut un élan, une inspiration et une animation spirituelles que seules les religions peuvent insuffler aux quatre milliards et demi d’hommes prêts à s’entre-déchirer et à s’entre-tuer. Seules les religions peuvent obtenir la paix, de leur foi en « Dieu et en l’homme ».
Arriver à en réunir les représentants, c’est déjà réussir un premier pas dans la voie de leur entente, de leur fédération, enfin de leur réunion, chacune voyant reconnus par toutes les autres son droit à l’existence, sa place au soleil, dans son aire sociologique traditionnelle, et sa participation à la parole et à la décision dans une future assemblée universelle des religions, dotée de pouvoirs souverains pour l’élaboration d’un Credo commun, pour la lutte contre les sectes marginales et la protection inconditionnelle des droits de l’homme et de la liberté des peuples.

Pour Jean-Paul II, c’est un dessein de Dieu
Pour Notre Saint-Père le pape, théologien et disciple du célèbre Karl Rahner dont nous retrouvons ici la thèse séduisante des «chrétiens anonymes» que seraient pour lui les croyants sincères et gens de bonne volonté de toutes les religions du monde :
1. - Dieu a créé les hommes d’une seule famille qu’il aime comme un père, ne faisant aucune différence entre les uns et les autres, tous aimés de lui, tous frères, tous appelés également au salut.
2. - Le Fils de Dieu s’étant fait homme, il leur a communiqué à tous, en quelque manière, sa divinité; il les a sauvés déjà en espérance et leur a mérité à tous la capacité de faire leur salut là où ils se trouvent, avec les moyens dont ils disposent et qui sont leurs diverses religions.
3. - Ainsi les religions révélées, le judaïsme et son succédané le christianisme, ne sont pas les ennemis des (fausses) religions, mais leurs aînées, leurs révélatrices et leurs guides. Seuls les chrétiens peuvent se rendre compte et faire connaitre aux autres qu’ils sont tous fils du même Dieu, frères entre eux, tous sur le chemin du salut, chacun selon sa religion traditionnelle.

La réunion d’Assise, une première étape
Le 27 octobre 1986 à Assise, des hauts murs d’hostilité, de rivalité, d’ignorance et de mépris entre les grandes religions sont tombés. De plus, tant de prières ainsi unies pour le bien de toute l’humanité ont dû singulièrement touché Dieu, le Créateur et Père de tous les hommes, sans distinction de races, de sexes, de religions ou de nationalités, et Jésus leur Sauveur.
De telles réunions conduiront donc progressivement à dégager entre tous un certain fonds commun, émanation d’un Esprit divin unique, rencontrant justement le Credo fondamental de Jean-Paul II. Ce qui n’empêchera pas, au contraire ! chaque religion de conserver, sans fanatisme ni intolérance, sans prosélytisme, ses propres croyances et rites, expressions des diverses cultures millénaires de l’humanité.
Ainsi s’établira dans les faits une religion universelle, reconnaissant un seul Dieu ami des hommes, un seul Sauveur de tous, le Christ, pour ceux qui croient en lui, et un seul Esprit suscitant des germes de vie surnaturelle dans toutes les âmes et des initiatives de salut par toutes les religions, depuis le commencement du monde. Le catholicisme, prêt à s’effacer -comme à Assise- pour mieux servir les hommes, se fera le révélateur de la présence divine universelle, vécue par tous mais comme à l’aveugle, adorée sous toutes les formes, même les plus surprenantes.
Voilà quelle théologie nouvelle, ouverte, universelle, a inspiré la réunion interreligieuse d’Assise. «C’est ma conviction, semble dire le Pape aux catholiques scandalisés et effrayés, c’est la seule et c’est la bonne», comme disait De Gaulle aux français révoltés par sa politique de décolonisation. Hélas, ce n’était pas la seule, et c’était la pire !

La conviction des (vrais) missionnaires
Le Père Henry Van Straelen, par exemple, dans son inattaquable «Ouverture à l’autre. Laquelle ?» (Beauchesne, 1982), formule les plus graves réserves et même les critiques les plus vives contre pareilles initiatives et contre les illusions qui les inspirent, contraires aux Écritures, à la Tradition ininterrompue de l’Église, à l’essence même de l’institution missionnaire, à l’expérience des convertis, à l’attente des peuples païens, bref au sens commun et à la foi catholique. Pourquoi ? Parce que Rahner et les autres théologiens d’Occident parlent de ce qu’ils ne connaissent pas, guidés par des préjugés fallacieux :
1. - Non, les (fausses) religions ne présentent aucune ouverture réelle à la foi chrétienne et catholique. Le dialogue est un leurre, l’oecuménisme un ruineux et scandaleux reniement de Jésus-Christ qui ne sont point payés de retour.
2. - Non, les peuples d’Asie et d’Afrique ne tiennent ni à leurs religions mortes ni à leurs cultures traditionnelles, et attendent toutes les formes de leur avenir de l’Occident. À lui d’y pourvoir ! Aux missionnaires catholiques de prêcher !
3. - Non, les convergences ne l’emportent pas sur les divergences. Les (fausses) religions sont des synthèses dont la note dominante est hostile à la Révélation biblique et à la foi catholique, ignorantes de Dieu et sans amour du prochain.
4. - Non, les prétendus chefs religieux qu’on invite à des congrès interreligieux n’en repartent pas meilleurs mais enorgueillis de l’honneur immérité qui leur a été fait (photos aux côtés du Pape !) et d’autant plus méprisants pour leurs hôtes que ceux-ci les ont écoutés et flattés.
5. - Non, pareil alignement de la vraie foi et de la vraie religion sur toutes les fausses religions et croyances de l’univers n’est pas un bien mais un mal absolu pour les missions catholiques, un éloignement de l’Église sainte, de sa Voie, de sa Vérité, de sa Vie; c’est une apostasie.
Tout cela est donc nul, pire que nul, mauvais. Pour ne pas dire infernal. Le Pape eût été mieux inspiré de convoquer tous les évêques du monde à Fatima, pour y satisfaire aux Demandes de la Très Sainte Vierge et obtenir de sa toute-puissante intercession «un temps de paix pour le monde». Abbé Gorges de Nantes

Catholique et Français
Jean-Paul II justifie la réunion d'Assise (Commentaire littéral du discours de Jean-Paul II aux cardinaux, le 22 décembre 1986, paru dans la CRC n° 230 de février 1987) >>> L’hérésiarque : Jean-Paul II justifie la réunion d'Assise
Catholique et Français
Le texte qui suit, datant de 1983 (soit trois ans AVANT la première réunion "Pour La Paix" d'Assise organisée par "saint" Jean-Paul II !!!) explique Assise et dévoile son origine profonde : "...C'est la fameuse vision du F.F. Corneloup : "Autour d'une Cour centrale (voir la Cour centrale sur la photo ci-joint), un Architecte a bâti les Temples de toutes les Religions (voir les représentants de …Plus
Le texte qui suit, datant de 1983 (soit trois ans AVANT la première réunion "Pour La Paix" d'Assise organisée par "saint" Jean-Paul II !!!) explique Assise et dévoile son origine profonde : "...C'est la fameuse vision du F.F. Corneloup : "Autour d'une Cour centrale (voir la Cour centrale sur la photo ci-joint), un Architecte a bâti les Temples de toutes les Religions (voir les représentants de toutes les religions sur la photo ci-joint) au centre, sous une Coupole largement ouverte vers le zénith, un Piédestal très simple. Sur le Piédestal, un Rosier en Fleurs s'élançant vers le Ciel (voir le rosier sur la photo ci-joint). Les Hommes viennent prier dans le Temple de leur Choix. Après avoir prié, ils sortent dans la Cour, se mêlant les uns aux autres et aussi avec ceux qui ne sont entrés dans aucun Temple (c'est-à-dire les athées, les adeptes du Culte de l'Homme, les agnostiques et les "libre-penseurs"). Et tous ensembles (voir la photo ci-joint), sans sacrifier quoi que ce soit de leur Foi et de leurs Croyances particulières, ils communient (voir la photo ci-joint) dans l'Admiration, le Respect et l'Amour de la Rose, emblème de la Vie." (S. Hutin, op.cit. p.28) Voila qui est troublant tout de même. D'autant que cette vision, nous l'avons déjà trouvée dans les propos d'un haut initié maçon du XIX°s, Crémieux (israélite), déclarant en 1861 : "Un Messianisme des Nouveaux Jours doit éclore et se développer; une Jérusalem de Nouvel Ordre doit se substituer à la Rome des Césars et des Papes. C'est le but de l'Alliance Israëlite Universelle; elle ne s'adresse pas à notre Culte seul, elle veut pénétrer toutes les religions (Revue Internationale des Sociétés Secrètes. 1922. p.213)..." in "Le Secret des Francs-Maçons" de Jacques Ploncard d'Assac. Editions de Chiré. 2° édition. 1983 (sic !!!). Page 244.
P.S. : j'ai le livre de 1983 dans ma bibliothèque.
Je me permets de rappeler en passant que le don de la PAIX pour ce monde en folie a été donné par le Bon Dieu à Notre-Dame (de Fatima) et à personne d'autre, certainement pas à l'O.N.U. (relire le discours monstrueux de "saint" Paul VI à l'O.N.U., prononcé en 1965 après être passé quelques minutes dans la "Méditation Room" de cette assemblée maçonnique), ni à une réunion "pour la Paix" comme Assise en 1986, ni à l'"esprit de Vatican II" ou à un pape rêveur et démagogue !
Arthur De la Baure
Quel heureux souvenir
"[Assise] Est-il bon de cacher ce qui s’est passé ?
La plupart des catholiques n’étaient évidemment point, le 27 octobre 1986, présents dans la ville d’Assise, et même s’ils en ont entendu parler à la télévision ou dans leur journal, ils n’ont pas toujours su au juste, et avec précision, ce qui s’y est réellement passé.
Au début de cette année [NDLR : 2011], la …
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Quel heureux souvenir

"[Assise] Est-il bon de cacher ce qui s’est passé ?
La plupart des catholiques n’étaient évidemment point, le 27 octobre 1986, présents dans la ville d’Assise, et même s’ils en ont entendu parler à la télévision ou dans leur journal, ils n’ont pas toujours su au juste, et avec précision, ce qui s’y est réellement passé.
Au début de cette année [NDLR : 2011], la Correspondance européenne que dirige Robert de Mattei a publié un témoignage collectif sur « Assise 1986 ». On y lit notamment :

« Nous nous souvenons des représentants de toutes les religions réunis dans une église catholique, l’église Sainte Marie des Anges, avec un rameau d’olivier à la main : comme pour signifier que la paix ne passe pas par le Christ mais, indistinctement, par tous les fondateurs d’un credo quel qu’il soit (Mahomet, Bouddha, Confucius, Kali, le Christ…). »
Tel est bien l’essentiel de ce qui est mis en cause.
« L’esprit d’Assise souffle déjà », nous annonce La Croix : elle nous décrit la mise en place, un peu partout, d’un programme de processions religieuses polyvalentes, un rameau d’olivier à la main, et de « lecture des textes sacrés des différentes religions », bien sûr « en lien » (anticipé) avec la commémoration du 27 octobre.
En somme l’« esprit d’Assise » nous est présenté comme l’obligatoire croyance commune des hommes de bonne volonté, tandis que Jésus-Christ devient facultatif, une croyance particulière parmi les autres.
Mais justement, poursuivons notre lecture du témoignage paru dans la Correspondance européenne, venons-en aux faits du 27 octobre 1986 :

« Nous nous souvenons de la prière des musulmans à Assise, la ville d’un saint qui avait fait de la conversion des musulmans l’un de ses objectifs.
« Nous nous souvenons de la prière des animistes, de leur invocation aux esprits des éléments, et de celle d’autres croyants ou représentants de « religions athées » comme le jaïnisme. »
Voici plus grave encore :

« Nous nous rappelons avec consternation les poulets décapités sur l’autel de Sainte-Claire selon des rituels tribaux, et le sanctuaire de l’église Saint-Pierre profané par une statue de Bouddha placée sur l’autel, au-dessus des reliques du martyr Vittorino… Nous nous rappelons les prêtres catholiques qui se sont prêtés à des rites d’initiation d’autres religions… »
Plus anciennement Michel De Jaeghere, envoyé spécial de son journal, avait écrit :

« Je peux en parler en témoin oculaire. J’ai vu de mes yeux des choses qui sont objectivement scandaleuses, comme la profanation des églises par des cultes païens : le dalaï-lama dansant devant le tabernacle qu’on avait surmonté d’un bouddha ; les Indiens d’Amérique invoquant les quatre vents, leurs frères, dans l’église Saint-Grégoire ; les sorciers animistes mis sur un pied d’égalité avec le vicaire du Christ ; l’occultation du crucifix ; la messe catholique seul rite exclu (…). Telle qu’elle s’est déroulée, la journée d’Assise a été un scandale public, une offense au premier Commandement… »
Ces bacchanales n’ont pas, à notre connaissance, été officiellement dénoncées, ni même regrettées. Que l’on sache, elles n’ont pas fait l’objet de cérémonies réparatrices. Peut-être faut-il s’attendre (mais rien ne l’annonce) à ce que la commémoration prévue pour le 27 octobre prochain soit enfin l’occasion d’une célébration solennelle de réparation.
Continuer à cacher ce qui s’est réellement passé relève d’une pastorale très aventurée.
Quoi qu’il en soit, pour éviter le pire, la moindre des précautions sera, semble-t-il, de garder durant cette journée du 27 octobre [NDLR : 2011] toutes les églises d’Assise rigoureusement fermées."

JEAN MADIRAN
Catholique et Français
On a distribué ce tract début 1987, pourtant peu agressif, en vain ! : vous comprenez, Jean-Paul II est un saint ! Cela clôt toute discussion…
Arthur De la Baure
Oui malheureusement on en est encore a expliquer le concile et ses dérives papales. Tout cela devient épuisant.
AveMaria44
"Tout cela est donc nul, pire que nul, mauvais. Pour ne pas dire infernal. Le Pape eût été mieux inspiré de convoquer tous les évêques du monde à Fatima, pour y satisfaire aux Demandes de la Très Sainte Vierge et obtenir de sa toute-puissante intercession «un temps de paix pour le monde». Abbé Gorges de Nantes" Et si le pape ne l'a pas fait, c'est peut-être qu'il lui manque quelque chose ? Voir …Plus
"Tout cela est donc nul, pire que nul, mauvais. Pour ne pas dire infernal. Le Pape eût été mieux inspiré de convoquer tous les évêques du monde à Fatima, pour y satisfaire aux Demandes de la Très Sainte Vierge et obtenir de sa toute-puissante intercession «un temps de paix pour le monde». Abbé Gorges de Nantes" Et si le pape ne l'a pas fait, c'est peut-être qu'il lui manque quelque chose ? Voir la question insoluble.....les pommiers font-ils des pommes ?
Catholique et Français
Catholique et Français
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