" Des que Judas eut pris le morceau de pain, il se hâta de sortir .Dehors, il faisait nuit ."St Jean 13,30 .

11 Je ne suis plus dans le monde, et ils sont dans le monde, et je vais à toi. Père saint, garde en ton nom ceux que tu m'as donnés, afin qu'ils soient un comme nous.
12Lorsque j'étais avec eux dans le monde, je les gardais en ton nom. J'ai gardé ceux que tu m'as donnés, et aucun d'eux ne s'est perdu, sinon le fils de perdition, afin que l'Ecriture fût accomplie.
13 Et maintenant je vais à toi, et je dis ces choses dans le monde, afin qu'ils aient en eux ma joie parfaite.…St Jean 17

Paroles bibliques sûres et non paroles sentimentales et subjectives .

Judas est en enfer .

Bien sûr que Dieu aurait infiniment désiré que Judas se sauve; et jusqu’au bout du bout, Jésus lui a tendu la perche qu’il nous tend à tous en vue de notre repentir; et bien sûr que nous aussi nous préférerions cela. La faute impardonnable de Judas n’est pas d’avoir trahi; et que celui qui n’a jamais trahi Notre Seigneur lui jette la première pierre, ce ne peut être moi !
Ce n’est donc à aucun d’entre nous de juger si Judas a mérité ou non son sort. Jésus nous dit qu’il s’est damné et Jésus ne peut mentir ni même dire des paroles prêtant à confusion; car, mon Père, il faudrait m’expliquer pourquoi Jésus dit de Judas qu’il eût mieux valu pour lui de n’être jamais né, s’il est au Paradis?
Mais si comme vous le dites Judas avait suivi Jésus en l’aimant sincèrement, il aurait fait ce que Pierre, et les autres après leur abandon, ont fait, et ce que nous faisons aussi après nos trahisons , dont nous ne pouvons dire qu’elles sont moins graves que celle de Judas, en ployant les genoux, avec amour et tremblements: demander pardon; et il l’aurait obtenu.
Il ne s’agit pas pour nous de juger Judas et d’en faire un monstre, mais d’en avoir infiniment pitié. Comment vouloir que le Christ nous délivre si nous ne l’en croyons pas capable? qu’il pardonne si nous ne l’en prions pas ? Comment vouloir qu’il ouvre si nous ne frappons pas ? l’enfer est une horreur et nous aimerions que tous nos frères humains parviennent à la vie éternelle, mais je sais que beaucoup n’y arriveront pas; ce qui me fait, plutôt que les détester pour le mal qu’ils font au Seigneur car ce mal, le Seigneur peut et voudrait le pardonner, en avoir infiniment pitié pour le mal qu’ils se font d’abord à eux-mêmes et qui sera irréversiblement éternel !

Nous devons prendre nos responsabilités vis à vis du risque infernal, et annoncer l'Evangile, c'est en rapporter toutes ses paroles. A moins de prétendre que Jésus ait menti en nous mettant en garde tant de fois contre ‘la géhenne de feu’, à moins qu'il n'ait simplement voulu nous faire peur ? Quelle sorte de catholique connaissant et aimant Notre Seigneur pourrait prêcher cela sans lui-même risquer de se damner car ce serait un blasphème? Est-il si difficile de comprendre et d'expliquer que les démons, l’enfer, la possibilité du mal et donc son existence, sont encore des preuves de l’amour infini de Dieu pour sa création ? Mais pas d’un amour qui serait et tyrannique (nous privant du libre-arbitre) et aveugle (pardonnant l'impardonnable, le péché contre le Saint Esprit), et donc qui ne serait pas de l’amour !
Est-il si difficile de faire comme Jésus quand il a annoncé le mystère du sacrifice eucharistique: dire la vérité qu'il nous a enseignée, au risque qu'elle ne soit pas acceptée par ceux que nous voudrions lui amener, ce qui n'est plus de notre responsabilité:
Dès ce moment, beaucoup de ses disciples se retirèrent, et ils n'allaient plus avec lui. Jésus donc dit aux Douze : " Et vous, ne voulez-vous pas aussi vous en aller ? "

Simon-Pierre lui répondit : " Seigneur, à qui irions-nous ? Vous avez les paroles de la vie éternelle." (Jean 6: 66-68).