Cardinal Albert Decourtray.

Le Cardinal Albert DECOURTRAY est l'invité de "L'heure de vérité". Il vient parler religion et même dogme avec la réhabilitation de Galilée, problèmes sociaux et internationaux ainsi que de la traduction du premier ministre FABIUS devant la Haute Cour - Quart de Jacques DUQUESNE. - J DUQUESNE sur les critiques qui ont été faites sur le nouveau cathéchisme :"J'apprécie la critique quant elle est pertinente et donc, quand elle vient de la part de personnes qui connaissent la question, qui ont lu et qui ont travaillé. Mais quand j'ai vu dans le journal auquel je pensais, qui n'est pas "Témoignage chrétien", que tout semblait se réduire à une quinzaine de lignes sur la peine de mort, sur la procréation assistée, et sur les préservatifs. Enfin, il y a 650 pages, et on fait 2, 3 colonnes de journaux la dessus, et on critique, et ce livre ne vaut rien. Alors que tout le reste, en un mot, il s'agit de croire en un Dieu Amour, et pas n'importe quel amour, l'amour qu'on a vu se manifester d'abord dans l'histoire des prophètes d'Israël, et pour moi, dans le Christ. Alors, je trouvais cela un peu faible". - Sur la décision de faire un catéchisme universel :"Nous pensions, il y a un certain nombre d'années, que la réalisation d'un catéchisme universel était impossible. Et on avait pensé des points de repère pour tout le monde, à partir desquels chacun s'efforce de faire un Catéchisme proche de son peuple, de sa culture. Et puis, nous avons changé d'avis et l'ensemble des évêques, une majorité d'évêques, et non pas le Saint Père, a voté un texte dans lequel ils souhaitaient l'élaboration d'un Catéchisme pour l'ensemble de l'Eglise Catholique". - Sur les éditeurs qui sont Mame et Plon :"C'est le Vatican. Si j'avais été consulté, j'aurais demandé à diversifier les éditeurs". - Sur le succès remporté par le Catéchisme universel :"Je suis ravi de ce succès., mais je ne pensais pas que les français se précipiteraient sur ce livre.Sur le sens qu'il donne à ce succès :"Il est posible qu'il y ait une soif, dans le peuple français, une soif de connaître ce que pensent les chrétiens, les catholiques. Il est possible qu'il y ait une nouvelle curiosité. Et il est possible que cette curiosité naisse d'une sorte de fatigue, devant le caractère très superficiel de l'ensemble des messages qui nous sont délivrés tous les jours". - Sur le désaccord entre l'Episcopat et français et le Catéchisme sur la peine de mort :"Je me réjouis beaucoup des progrès qui ont été faits par rapport à l'enseignement classique des théologiens jusque là. Des progrès ont été faits, au point que le Cardinal RATZINGER a pu dire :"Nous allons vers la suppression". Je me réjouis de ce progrès. J'aurais aimé personnellement que le progrès soit encore plus important". - Sur le pb de l'avortement et de l'interdiction d'enlever la vie :"Il y a quant même une différence entre tuer un petit enfant innocent dans le ventre de sa mère et tuer quelqu'un qui a assassiné 2 ou 3 personnes". - Sur les querelles avec le pouvoir politique et l'Education Nationale sur la liberté des horaires des élèves de l'enseignement public pour le Catéchisme :"Les choses sont en train de progresser. Mais comme elles sont relativement décentraliser, qu'il y a une grande liberté qui est laissée aux Recteurs de l'Education Nationale, il n'y a pas de situation identique dans l'ensemble de la France". - Quart d'heure de Jean Marie COLOMBANI. - Pense t'il que la société actuelle et que le pouvoir judiciaire, le pouvoir politique sont trop répressifs ? :"Je considère que le pouvoir judiciaire, premièrement n'est pas assez reconnu, et deuxièmement, ne dispose pas suffisamment de moyens. De moyens matériels, de moyens personnels. Mais il me semble que les juges en France remplissent d'une manière étonnement objective leur devoir. Cela dit, je regrette qu'ils se laissent quelque fois aller à une certaine médiatisation". - Sur le surpeuplement des prisons :"54000 détenus, dont 30% à titre préventif. C'est quelque chose qui ne peut pas être acceptée...Sur 10 ans, ont peut modifier modifier, à condition de le vouloir... Je vais régulièrement dans une prison. Je rencontre quelques uns de ceux qui le souhaitent et notamment parmi les détenus les plus punis, je vois comment ils vivent. Mais c'est intolérable, c'est insupportable. Je ne dis pas de les mettre en liberté, mais au moins que l'on améliore et que l'on donne des chances au changement, des chances à l'éducation. - Sur la procréation médicalement assistée et le problème des embryons congelés gardés un temps donné :"Là, nous ne pouvons évidemment pas être d'accord avec cette manière de faire. Alors ça a été encadré, c'est tout de même moins grave que de les vendre. Il reste tout de même que de traiter des embryons surnuméraires au bout de 5 ans comme on traiterait des embryons de souris, ça me choque. - Sur le diagnostic pré natal et l'avortement :"Très bien, le diagnostic pré natal s'il n'y a pas la perspective de l'avortement. Or, notre crainte c'est que le diagnostic pré natal qui est essentiellment un acte médical en vue de la santé, de l'amélioration. C'est ça notre crainte. Donc la position est nuancée :"Oui au diagnostic pré natal, non à la perspective de l'avortement". - Sur l'Afrique et le sida :"Mais vous croyez sincèrement que la solution du pb du Sida sont les préservatifs ? Vous croyez cela ?... Mais pour ceux qui ont le sens de la dignité de l'homme, vous croyez que c'est respecter la dignité des lycéens et des lycéennes, que leur dire : mes chers amis, pour éviter le sida, on va vous mettre à votre disposition des préservatifs. Vous ne pensez pas qu'il y a autre chose à dire sur l'amour humain, sur la grandeur de la rencontre humaine ?...Pour ce qui est de l'Afrique, je trouve que c'est d'un mépris moi, insupportable. On va résoudre le pb du Sida en Afrique, qui est dramatique, par des préservatifs ? Enfin, franchement, il n'y a pas autre chose ? - Sur l'ordination des femmes :"Les femmes ont tellement à faire et à être dans l'Eglise que d'être Prêtres. Enfin pourquoi les empêcher d'être ce à quoi elles sont appelées ? Pourquoi voudriez vous faire de Marie, la mère du Christ, cette femme extraordinaire, pourquoi voudriez en faire un apôtre ? Je trouve que Marie est très supérieure à Pierre, le premier pape. Alors pourquoi voulez vous que les femmes ne visent pas à être comme Marie, plutôt qu'à être comme Pierre ?". - Quart d'Alain DUHAMEL. - Sur le conflit de l'Ex Yougoslavie :"C'est un scandale pour moi que cette guerre là...Les Chrétiens se retrouvent dans la condamnation de la purification ethnique...Je crois qu'il faudrait une action beaucoup plus vigoureuse et concertée de la part des Nations de l'ONU. Je crois aussi que nous nous sommes trompés au départ, que nos amis allemands ont été un peu rapides dans la reconnaissance de la Croatie. On aurait pu attendre avant la reconnaissance de ces pays. - Sur l'Europe :"...Nous devons faire l'Europe. Mais, quelle Europe ? Si c'est une Europe des plus riches, elle ne m'intéresse pas. Si c'est une Europe des plus riches, elle ne m'intéresse pas. Si c'estune urope fermée à l'Afrique qui nous appelle, qui a besoin de nous et notamment de la France, elle ne m'intéresse pas. Si c'est une Europe ouverte vers les Pays de l'Est et capable d'un certain nombre de sacrifices pour qu'ils puissent rejoindre l'ensemble européen, alors oui. Laquelle Europe bien ouverte sur l'AfriqLe Cardinal Albert DECOURTRAY est l'invité de "L'heure de vérité". Il vient parler religion et même dogme avec la réhabilitation de Galilée, problèmes sociaux et internationaux ainsi que de la traduction du premier ministre FABIUS devant la Haute Cour - Quart de Jacques DUQUESNE. - J DUQUESNE sur les critiques qui ont été faites sur le nouveau cathéchisme :"J'apprécie la critique quant elle est pertinente et donc, quand elle vient de la part de personnes qui connaissent la question, qui ont lu et qui ont travaillé. Mais quand j'ai vu dans le journal auquel je pensais, qui n'est pas "Témoignage chrétien", que tout semblait se réduire à une quinzaine de lignes sur la peine de mort, sur la procréation assistée, et sur les préservatifs. Enfin, il y a 650 pages, et on fait 2, 3 colonnes de journaux la dessus, et on critique, et ce livre ne vaut rien. Alors que tout le reste, en un mot, il s'agit de croire en un Dieu Amour, et pas n'importe quel amour, l'amour qu'on a vu se manifester d'abord dans l'histoire des prophètes d'Israël, et pour moi, dans le Christ. Alors, je trouvais cela un peu faible". - Sur la décision de faire un catéchisme universel :"Nous pensions, il y a un certain nombre d'années, que la réalisation d'un catéchisme universel était impossible. Et on avait pensé des points de repère pour tout le monde, à partir desquels chacun s'efforce de faire un Catéchisme proche de son peuple, de sa culture. Et puis, nous avons changé d'avis et l'ensemble des évêques, une majorité d'évêques, et non pas le Saint Père, a voté un texte dans lequel ils souhaitaient l'élaboration d'un Catéchisme pour l'ensemble de l'Eglise Catholique". - Sur les éditeurs qui sont Mame et Plon :"C'est le Vatican. Si j'avais été consulté, j'aurais demandé à diversifier les éditeurs"