19 octobre, fête de Saint Pierre d'Alcantara, initiateur des franciscains déchaux. Après de nombreuses années dans l'ordre Séraphique, où il entra à 16 ans, il alla de lui-même à Rome pour obtenir …Plus
19 octobre, fête de Saint Pierre d'Alcantara, initiateur des franciscains déchaux.
Après de nombreuses années dans l'ordre Séraphique, où il entra à 16 ans, il alla de lui-même à Rome pour obtenir du Pape l'autorisation de travailler à une fondation pratiquant une observance plus rigoureuse. Plus tard, il aida et protégea Thérèse d'Avila, qu'on vient de fêter, dans ses démarches de fondation à Avila, vers 1559, d'un nouveau monastère de femmes, confié à Saint Joseph, suivant avec rigueur la règle initiale du Carmel. Il mourut le 18 octobre 1562. Dans un ouvrage biographique publié sur lui à Paris en 1860, et écrit par un membre du Tiers-Ordre de Saint François, on lit ces lignes conclusives : "Saint Pierre d'Alcantara était d'une stature élevée. La distinction de ses manières rappelait la noblesse de sa naissance : le gentilhomme se laissait deviner sous la bure du religieux. On lui trouvait de la dignité et de la grandeur. Sa physionomie régulière et intelligente commandait le respect. La force de volonté fut le trait saillant de son caractère. Des austérités prodigieuses avaient brisé de bonne heure cette nature énergique. Amaigri et exténué par les jeûnes et les longues veilles, le Saint, sur la fin de sa vie, marchait voûté ; des rides profondes sillonnaient son front ; la nature en lui semblait succomber sous le poids des austérités. De tous les Saints de l'ordre Séraphique, c'est peut-être celui qui a porté le plus loin les rigueurs de la pénitence. A l'Évangile de la réhabilitation de l'esprit par la mortification des sens, la Sagesse contemporaine a opposé l'Évangile de la réhabilitation de la chair par la satisfaction des passions. L'avenir dira laquelle de ces deux lois aura été la plus propice au progrès et au développement régulier des sociétés humaines".
Après de nombreuses années dans l'ordre Séraphique, où il entra à 16 ans, il alla de lui-même à Rome pour obtenir du Pape l'autorisation de travailler à une fondation pratiquant une observance plus rigoureuse. Plus tard, il aida et protégea Thérèse d'Avila, qu'on vient de fêter, dans ses démarches de fondation à Avila, vers 1559, d'un nouveau monastère de femmes, confié à Saint Joseph, suivant avec rigueur la règle initiale du Carmel. Il mourut le 18 octobre 1562. Dans un ouvrage biographique publié sur lui à Paris en 1860, et écrit par un membre du Tiers-Ordre de Saint François, on lit ces lignes conclusives : "Saint Pierre d'Alcantara était d'une stature élevée. La distinction de ses manières rappelait la noblesse de sa naissance : le gentilhomme se laissait deviner sous la bure du religieux. On lui trouvait de la dignité et de la grandeur. Sa physionomie régulière et intelligente commandait le respect. La force de volonté fut le trait saillant de son caractère. Des austérités prodigieuses avaient brisé de bonne heure cette nature énergique. Amaigri et exténué par les jeûnes et les longues veilles, le Saint, sur la fin de sa vie, marchait voûté ; des rides profondes sillonnaient son front ; la nature en lui semblait succomber sous le poids des austérités. De tous les Saints de l'ordre Séraphique, c'est peut-être celui qui a porté le plus loin les rigueurs de la pénitence. A l'Évangile de la réhabilitation de l'esprit par la mortification des sens, la Sagesse contemporaine a opposé l'Évangile de la réhabilitation de la chair par la satisfaction des passions. L'avenir dira laquelle de ces deux lois aura été la plus propice au progrès et au développement régulier des sociétés humaines".