Château de Sales (Thorens-Glières)

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Château de Sales
Période ou style Médiéval
Type Maison forte
Protection Logo monument historique Inscrit MH (1960, 1990)
Coordonnées 45° 59′ 40″ nord, 6° 15′ 30″ est
Pays Drapeau de la France France
Anciennes provinces du Duché de Savoie Genevois
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Haute-Savoie
Commune Thorens-Glières
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Château de Sales
Géolocalisation sur la carte : Haute-Savoie
(Voir situation sur carte : Haute-Savoie)
Château de Sales

Le château de Sales est une ancienne maison forte, dont il ne reste aucun vestige qui se dressait sur la commune de Thorens-Glières une commune française, dans le département de la Haute-Savoie et la région Auvergne-Rhône-Alpes.

Le château de Sales fut la demeure ancestrale de la famille de Sales, avant que celle-ci ne s'installe dans le château de Thorens, situé à quelques centaines de mètres en contrebas. La famille de Roussy de Sales, une branche cadette, réside actuellement dans le château de Thorens, ouvert au public depuis 1960.

Situation[modifier | modifier le code]

La chapelle de Sales, sur l'emplacement de l'ancien château

Seule une chapelle marque son emplacement. Il s'élevait sur un promontoire que le Flau ou Flan, séparait du bourg.

Histoire[modifier | modifier le code]

Berceau de la famille de Sales, son membre le plus éminent fut François de Sales, évêque de Genève, canonisé en 1665 et proclamé Docteur de l'Église en 1877 né au château le .

Maître d'hôtel du prince Sébastien de Luxembourg-Martigues, le père du futur saint prénommé lui aussi François, seigneur de Sales, Boisy et Novel, confronté à la vétusté de sa demeure, entrepris d'acheter, à partir de 1551[1], aux Luxembourg-Martigues, le château voisin de Thorens. En 1617[1], le château de Sales est détruit par un incendie.

Lors de l'occupation (1630-1631) de la Savoie par Louis XIII roi de France, le château de Sales est détruit en 1630[1], par représailles face à la résistance que lui avait opposée le comte Louis de Sales, le frère cadet de saint François de Sales, capitaine-gouverneur du château d'Annecy. Celui-ci refusant de livrer le château d'Annecy aux troupes du roi de France Louis XIII, commandées par Gaspard III de Coligny, maréchal de Châtillon, vit le château ancestral pillé et brûlé.

En 1672[1], trois neveux de Louis, dont Mgr Charles-Auguste de Sales, prince-évêque de Genève, sur les ruines du château de Sales, précisément à l'emplacement de la chambre natale de saint François de Sales, construisent une chapelle. Elle est restaurée par le comte François de Roussy de Sales (1860-1943), qui y fait ajouter un caveau dans lequel furent déposées les cendres de ses ancêtres, inhumés jadis dans l'église de Thorens (chapelle Saint-Sébastien).

Cette chapelle est depuis lors la nécropole de la famille de Roussy de Sales. Le dernier comte de Thorens, Jean-François de Roussy de Sales (1928-1999), petit-fils du comte François, repose désormais dans cette chapelle auprès de la plupart de ses ancêtres.

Le château est inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du (pour le bâtiment de la poterne à l'entrée de la cour) et arrêté du (pour les façades et toitures, le salon doré et le jardin)[2].

Le site est classé depuis 1982. Le décor de la chapelle est notamment constitué d'un retable baroque du XVIIe siècle. En face de la chapelle, une croix indique au visiteur le lieu où Dieu inspira à François de Sales la création de l'ordre de la Visitation[réf. nécessaire].

Description[modifier | modifier le code]

Le château comportait six hautes tours, trois tourelles et trois corps de logis.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Georges Chapier 2005, p. 336-338.
  2. Notice no PA00118464, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Georges Chapier, Châteaux Savoyards : Faucigny, Chablais, Tarentaise, Maurienne, Savoie propre, Genevois, Bouhet, Éditions La Découvrance, coll. « L'amateur Averti », , 410 p. (ISBN 978-2-842-65326-2), p. 336-338.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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