Selon Capital, la mairie de Paris n'en a pas fini avec les emplois fictifs. Dans une lettre, révélée par le mensuel, la CFTC accuse la Ville de Paris de financer des heures syndicales au bénéfice de la CGT. Le maire de Paris rétribuerait avec l'argent du contribuable une trentaine de postes de permanents CGT, dissimulés dans une des mutuelles de la ville, la MCVPAP (Mutuelle complémentaire de la ville de Paris, de l'Assistance Publique et des administrations annexes).
L'inspection générale de la capitale chiffrerait à 1,2 million d'euros par an le coût de ces emplois. Selon le Figaro, le rapport de l'inspection générale indiquait en 2005 : "ce genre de mise à disposition s'analyse comme une fiction qui consiste à considérer qu'un fonctionnaire est en activité, occupe un emploi et a droit à la rémunération afférente à son grade, alors qu'il est au service d'un organisme distinct de la collectivité qui l'emploie". L'Hôtel de Ville n'aurait jamais mis fin à cette pratique abusive.
Mais la Mairie de Paris précise dans un communiqué : "Capital a simplement oublié d'informer ses lecteurs que ces décharges de services ont été instituées en 1948, soit depuis 62 ans. Elles correspondent à un soutien donné depuis cette date à la Mutuelle Complémentaire de la Ville de Paris, qui présente la double caractéristique d'être à la fois un organisme mutualiste 'classique' et un centre de gestion du régime général de sécurité sociale. Loin d'avoir mis en place ce soutien, Bertrand Delanoë l'a encore moins dissimulé dans la mesure où c'est précisément lui qui a saisi l'inspection générale de la Ville pour examiner le sujet des relations entre la Ville et les mutuelles."
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